Balades Romantiques
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 François Augustin Jarjayes, metteur en scène

Aller en bas 
AuteurMessage
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptyJeu 1 Déc - 20:45

FRANÇOIS AUGUSTIN JARJAYES, METTEUR EN SCENE


François Jarjayes présente...


Bonsoir à tous ! Je suis François Jarjayes et je suis chef d'orchestre ! Même qu'on m'appelle "le général" parce qu'avec ma baguette je fais avancer mes troupes ! A la baguette, comme on
dit ! Ho-ho-ho, ha-ha-ha !!
Je vais vous raconter quelque chose d'extraordinaire. Je me promenais dans la rue quand tout à coup j'ai eu une inspiration ! Je vais faire "La vie parisienne" de Jacques Offenbach avec les gens de mon immeuble ! Il y a tout ce qu'il faut, dans cet immeuble ! Mais je ne vous ai pas encore tout dit : je vais le faire à ma façon ! Je vais adapter ! J'ai une vision !
Et vous allez m'aider à réaliser ma vision, n'est-ce pas, gentils voisins ? Ho-ho-ho !
Moi, je supervise ! Ma femme, Louise, a une voix de crécelle, c'est horrible ! La seule qui ne s'en sort pas trop mal, c'est notre fille, Oscarette ! Mais on va m'accuser de favoritisme si je lui donne un rôle important ! Je vais donc lui donner celui de Joseph, un guide pour touristes, enfin de voyageurs comme on disait avant, qui est un rôle parlé de quelques phrases, mais qui déclenche tout !
Dans l'appartement au-dessus du nôtre, il y a un jeune homme qui habite avec sa grand-mère. Il s'appelle André Grandier. Oscarette l'aime bien. Ils sont presque du même âge et ils étaient dans la même école. Pendant qu'André faisait du volley, Oscarette était pom-pom girl. Elle avait un joli uniforme rouge à galons, mais surtout une jolie jupette et des pom-poms. André ferait très bien en dandy. Disons le copain du héros. Et André Grandier devint Jean-Louis Bobinet ! Quant à sa grand-mère, je crois plutôt qu'on la citera et c'est tout. Elle ne peut faire que la tante de Bobinet, Mme de Quimper-Karadec. On en parle, mais on ne la voit jamais. Oui, mais dans ma version à moi, André dira qu'il va prêter l'hôtel de sa grand-mère pour la fête de l'acte III ! Je suis génial !!
Celui qui serait bien en Raoul de Gardefeu, c'est Victor Girodel. Il pourrait faire la paire avec André ! Girodel se la joue séducteur mais il ne réussit pas toujours ses manigances, ce sera parfait !
Je vais donner le rôle de la gantière Gabrielle à la petite Rosalie Lamorlière ! Elle sera parfaite ! C'est une gantière qui se fait passer pour une veuve de colonel pour rendre service à Gardefeu/Girodel. A la fin, elle devient la maîtresse de celui qu'on appelle le Brésilien qui est venu à Paris pour faire la fête. Rosalie est avec un journaliste qui s'appelle Bernard. Il est très beau gosse, ce Bernard, il a tout d'un Latin lover, et Antonio Banderas peut aller se rhabiller à côté de Bernard ! Si j'étais une femme, je serais amoureux de Bernard ! Bernard fera le Brésilien, on l'appelera Bernardo, voilà tout.
Girodel va déguiser une femme de chambre en dame du monde pour la fête de l'acte III. Je penser à Antoinette, notre chipie de voisine. Elle sera très bien en Pauline, chargée de séduire le pigeon de l'histoire.
Il y a un personnage étonnant qui s'appelle Frick le bottier. Il poursuivra Rosalie parce qu'il tient à tout prix à lui faire des bottes. Je ne sais pas pourquoi, mais j'imagine Alain Lavigne, l'agent de police du coin, pour ce rôle ! Frick se fait passer pour un major assez curieux, ce sera rigolo avec Alain !
Il y a la star, aussi. Le héros c'est Gardefeu/Girodel, mais il y a la demi-mondaine de service ! J'ai pensé à Eleonor Sullivan pour faire Métella. Il y en avait trois autres qui auraient été bien, et j'ai dû fortement réfléchir comme un miroir pour me décider. Les trois autres pestes devront se contenter d'être les trois nièces du concièrge : Jeanne Barry en Clara, Jeanne Lamotte en Léonie, et Julie Polignac en Louise. Toutes les trois vont se déguiser en grandes dames.
Il y a nos deux pigeons, mais je garde le meilleur pour la fin !! Distribuons les petits rôles ! Nicolas Lamotte en Gontran, le nouvel amant de Métella. Louis Bourbon en employé des chemins de fer. Kaunitz en Alphonse le valet, Germain en Urbain, Philippe Orléans en Prosper, et Mercy en Alfred le majordome. Je vous dirai plus tard ce qu'ils font, ceux-là. Ils sont très drôles !
Le meilleur pour la fin ! Les deux pigeons de l'histoire sont deux Suédois en vadrouille à Paris. Un Baron et une Baronne. Moi j'aurais préféré un Comte et une Comtesse, mais que voulez-vous ! Girodel et André vont manigancer toutes sortes de choses pour que Girodel puisse séduire la Baronne. Le Baron, lui, ne pense qu'à une chose, les petites femmes ! Ah ça promet d'être drôle ! Et dans notre immeuble, je vous le donne en mille, nous avons... un couple suédois ! Ce sont de nouveaux mariés tout mignon, ils ne sont là que depuis quelques mois. Le mari, Hans Fersen se donne des allures de don Juan. Antoinette, Eleonor, et même ma fille Oscarette en sont gaga ! Mais il se la joue aussi inaccessible parce que je crois qu'il aime beaucoup sa femme Rosetta. Elle, c'est une charmante voisine. Du genre à vous prêter du sel ou de la farine si vous n'en avez plus. Si j'étais plus jeune, je...
Enfin, peu importe ! Je dois maintenant commencer à adapter le synopsis de ce bon vieil Offenbach ! Je vais changer tous les noms pour que ce soit plus simple. Sauf dans les chansons, bien sûr, parce qu'il y a des risques pour que ça ne rime plus. Mais les spectateurs seront tant subjugués qu'ils n'y feront pas attention ! Et s'ils font attention, ils croiront que c'est de l'avant-garde ! Ho-ho-ho !!!!!!!!!!
Je suis très enthousiaste !!!!!!!!!! (Ça cogite dur, dans la tête de François Jarjayes!)
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptyVen 2 Déc - 22:54

François Jarjayes et le synopsis à sa façon


Coucou, me revoilou !!!! Vous savez quoi ? Ils ont tous accepté ! Ce sera un spectacle fantastique !!!! Nous allons répéter dans le zoli théâtre du quartier, et il y aura même une fosse avec des musiciens ! Tous les rôles leur ont plu ! J'ai photocopié plein de fois le livret qu'il y avait dans le coffret de 33 tours de Louise et je le leur ai distribué un exemplaire à chacun. Ils ont mis en fluo leur rôle. Ce sera génial ! Les répétitions commenceront vite, j'espère !
Je vais vous raconter l'histoire !

Acte I !!!!!!!

Victor de Girodel et André Grandier étaient amis, mais ils sont fâchés parce qu'ils ont la même maîtresse, Eleonor Sullivan. Ils se retrouvent tous deux à la gare parce que chacun vient l'y chercher. Surprise, Eleonor est là, mais avec un troisième homme, Nicolas Lamotte, et elle fait semblant de ne pas les reconnaître. Les deux compères sont furieux, et ils se jurent de ne séduire dorénavant non les demi-mondaines mais les femmes du monde. André s'en va mettre se projet à exécution. Girodel reste seul. Tout d'un coup il rencontre un ancien valet, Oscar, qui s'est recyclé en guide pour les voyageurs étrangers. Oscar vient accueillir un Comte suédois et une Comtesse suédoise, Hans-Axel et Rosetta von Fersen. Girodel aperçoit cette dernière, la trouve jolie, et paye Oscar pour lui céder sa place. Girodel se fait donc passer pour un guide, et il accueille les Suédois. Bernardo, un riche Brésilien, explique à tout le monde qu'il va faire des folies à Paris.

Acte II !!!!!!!

Girodel installe les Fersen dans son propre hôtel particulier en leur faisant croire que c'est une annexe du Grand-Hôtel. Il donne à Hans et à Rosetta une chambre à chacun, ce qui ne gêne pas Hans qui est venu à Paris avec l'intention de se livrer à la débauche. Il veut rencontrer une certaine Eleonor Sullivan dont un ami lui a vanté les charmes. Celle-ci arrive justement pour renouer avec Girodel, mais voyant que celui-ci a donné sa chambre à Rosetta, elle s'en va furieuse. Pour consoler Hans, Girodel accepte de lui donner un table d'hôte. Il demande alors à ses amis de se déguiser en personnages importants pour donner à Hans et à Rosetta l'illusion qu'ils sont bien au Grand-Hôtel. Girodel demande à Alain, son bottier, de se déguiser en major, et à Rosalie, sa gantière, de se déguiser en veuve de colonel. Hans ne trouve pas les convives très distingués, mais tout se passe bien quand même.

Acte III !!!!!!!

André, pour faire plaisir à Girodel avec lequel il s'est réconcilié, a invité Hans a une réception dans l'hôtel de sa grand-mère qui est absente. Pendant ce temps, Girodel doit séduire Rosetta quand elle reviendra du théâtre, vers minuit. André se déguise en amiral suisse (!). Antoinette, la femme de chambre de Grand-mère, en Mme Grandier, chargée de séduire Hans. Et tout un tas d'autre gens comme ça : le valet Germain en Général de Porto-Rico, et le valet Philippe Orléans en Prince, les nièces du concièrge, Jeanne 1, Jeanne 2, et Julie, en aristocrates, et même Rosalie sera là toujours en veuve. Tout le monde est ivre !

Acte IV !!!!!!!

Bernardo a organisé un bal masqué dans un grand café. En attendant, Mercy donne ses instructions aux garçons. Hans arrive au bras d'Eleonor et ils vont dans un cabinet galant. Hans et Rosetta ne sont plus chez Girodel, ils ont compris et sont partis. Mais Hans ne renonce pas à rencontrer Eleonor, en ignorant qu'elle va le faire tomber dans un piège pour se venger de Girodel. C'est elle qui a informé le couple, séparemment, des manigances de Girodel. Celui-ci n'a pas réussi à séduire Rosetta car elle était, donc, prévenue. Eleonor dit à Hans qu'elle doit partir et qu'elle le confie à une amie. Hans proteste, mais l'amie arrive, masquée. Bernardo arrive avec tous ses amis. Rosalie est devenue sa maîtresse. L'amie masquée ôte son masque, stupeur, c'est Rosetta, venue chercher son mari. Hans veut un duel avec Girodel, mais Eleonor intervient. Girodel et André décident de se remettre à sa conquête. Finalement, aucun adultère n'a eu lieu.
Gniark-gniark-gniark !!!!!!!!!!!!!!!!! Je vous raconterai les répétitions !!!!!!!!!!!!
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptySam 3 Déc - 22:01

François Jarjayes répète l'acte I


Cela fait des semaines maintenant ! Ils ont eu le temps de bien répéter, flûte ! Un peu de texte, et les airs en version karaoké ! D'accord, ce ne sont pas des chansonnettes, mais avec le livret dans les mains et le disque en boucle, il suffit de chanter en même temps, jusqu'à ce qu'on connaisse par coeur. Mais au fait, je ne sais même pas s'ils chantent juste ! Gênant, ça. Je sais bien qu'ils n'auront pas les voix qu'il faut, mais tout ce que je veux c'est que s'ils ne chantent pas juste au moins qu'ils ne chantent pas faux ! Mais s'ils chantent faux, je pourrais ouvrir un bric-à-brac avec les choses qu'on leur jettera ! Hmmm...

François : Bonjour, vous allez me montrer ce que vous avez fait avec l'acte I.

Oscarette : Mais je crois que personne ne s'est encore concerté. Enfin, nous savons que ça se passe dans une gare.

François : C'est juste, et pour commencer nous allons couper le premier air parce que nous n'avons pas de choeur. Évidemment il y aurait toujours moyen de s'arranger, mais ça ne collerait pas avec ma vision dépouillée.

Oscarette : Ben vision, vision, c'est dépouillé parce que nous n'avons pas de décors, je crois. C'est encore heureux que la grand-mère d'André veuille bien nous faire des costumes.

François : Nous en trouverons, des décors !!

André : Ils seront bientôt prêts, les costumes. Ce sera rigolo de voir les filles avec des corsets et des faux-culs !

Oscarette : Papa, je ne te remercierai jamais assez pour m'avoir donnée un rôle d'homme !

François : Bon, quelqu'un a une question ?

Louis : Oui, moi. Mon rôle à moi, je le trouve un peu...

François : De quoi vous plaignez-vous ? Il est très facile, et en plus il est parlé ! Je vous entends tout les matins quand vous chantez sous la douche, et c'est effroyable !

Louis : Ah ?

François : Allons, vous avez tout de même trois phrases entières à dire ! Et en plus, vous êtes le deuxième à arriver sur scène juste après André ! Si on fait une affiche par ordre d'entrée en scène, vous êtes presque le héros !

Louis : Bon. Alors je vous récite mon texte : "Dans cinq minutes, Monsieur." "Monsieur désire quelque chose ?", "Le train de Trouville, messieurs, le train de Trouville", et voilà, sortie de scène !

François, les larmes en yeux : Aaaah, mais vous les dites si bien !!!!

Girodel : Me voilà, moi !

François : Ah non, c'est une réplique de Fersen, ça !

Girodel : Je voulais juste dire que j'étais arrivé !

François : Aah pardon, je croyais que vous disiez une réplique de Fersen dans l'acte II ! Bon, alors commencez avec André !

Ils commencent, Louis joue son rôle d'employé.

André (à part) : C'est Monsieur Victor de Girodel. Je ne le salue plus, parce qu'il m'a joué un tour.

Girodel (à part) : C'est le petit Grandier. Il ne me salue plus, parce qu'il nous est arrivé une aventure...


[...]

Girodel : Vers cinq heures, il est revenu. Je lui ai dit : Tiens, pendant que tu étais chez moi, j'étais chez toi ! C'est très drôle !

[...]

Louis : Le train de Trouville, messieurs, le train de Trouville.


François : Bravo, c'était très bien ! On vous trouvera une casquette, Louis ! Merci pour votre participation à cette oeuvre !

André : Grand-mère s'occupe de tout !

François : Et maintenant, nous allons entendre chanter ! Mme Sullivan, s'il vous plaît ? André et Girodel vous surprennent au bras de Louis Kainze ! Vous faites semblant de ne pas les connaître, n'est-ce pas ?

Eleonor : Évidemment, je nie tout en bloc !

[...]

Eleonor :
Attendez d'abord que je place
mon lorgon là, sous mon sourcil.
Là, maintenant, voyons de face,
voyons de trois-quarts, de profil.
Eh bien là ! Ne vous en déplaise,
j'ai beau du haut jusques en bas,
vous examiner à mon aise,
connais pas, là vrai, connais pas,
connais pas.

Louis Kainze et André :
Connais pas... connais pas...

[...]


François : Il faudra peut-être revoir quelques trucs, mais vous ne vous débrouillez pas mal du tout. Mais là, Girodel, André et monsieur Kainze, vous n'avez pas l'air assez ahuri ! Vous vous disputez tous les deux pour la même maîtresse, et là vous la trouvez avec un troisième !

Girodel : Oui, mais c'est pour de faux...

François : Mais évidemment ! Je ne vous ai jamais demandé d'être l'amant de Mme Sullivan avec André pour vous mettre en condition ! Je veux que vous ayez l'air ahuri !

André : Aaah, mais c'est un vrai rôle de composition, ça !

Girodel : Tout à fait ! Pour deux personnes aussi subtiles que nous, c'est presqu'une insulte !

Louis Kainze : Oui !

André : Tout à fait, tout à fait !

François : Bon, vous, André, vous allez nous montrer comment vous chantez puisque vous êtes si subtil ! Allez hop, repeuplez-moi les salons du faubourg Saint-Germain !

André : Bon, vous allez voir !
Elles sont tristes les marquises
de nous voir, fuyant leurs salons,
aller faire un tas de bêtises,
chez des femmes de mauvais ton.
Les ingrats, disent les pauvrettes,
chez nous ne trouveraient-ils pas,
chez nous autres, femmes honnêtes,
des plaisirs bien plus délicats ?
Allons-y donc et dès demain
repeuplons les salons
du faubourg Saint-Germain. Repeuplons !

Girodel :
Repeuplons !

André : Repeuplons les salons du faubourg Saint-Germain !

[...]


François : Mmm ?

Oscarette : Papa, tu as écouté, au moins ?

François : Insolente ! Je ne dors pas, je réfléchis ! Vous deux, c'est bien, enfin c'est moins pire que je ne le croyais.

Girodel : Nous avons fait de notre mieux !

André : Parfaitement !

Louis : Ils ont fait de leur mieux !

François : Je plaisantais, ça va ! Maintenant nous allons faire une pause avant de finir cet acte... pour aujourd'hui !! Car nous allons le travailler toute la semaine !

Fersen : Comment, une pause ? Et nous alors ?

François : Vous et Madame, vous n'arrivez qu'après la pause.

Fersen : Alors nous sommes venus pour rien ?

Rosetta : Si j'avais su, j'aurais pris le temps de me recoiffer ! Je me suis dépêchée pour vous !

Oscarette : Et moi ? La scène que Girodel et André viennent de faire se conclue sur mon rôle ! Je ne l'ai pas fait !

François : Oui, mais toi Oscarette, tu introduis les Suédois ! Donc j'ai décidé que ce serait après la pause !

Louis : Bon, si vous n'avez plus besoin de moi, je vais retrouver Antoinette ! Je crois que ça va être servi. Yaduragout !

Fersen : Comment ?

Louis : Oh pardon : Il y a du râgout !

Fersen : Ah ! Au moins votre femme n'est pas venue pour rien.

Louis : Oui, mais elle ne joue que dans l'acte III.

François : Bravo, vous avez utilisé tout le temps de la pause avec vos histoires ! On reprend, et tant pis pour vous !

André : Moi je dois aller voir grand-mère pour lui parler des costumes !

François : De toute façon, on ne voit plus votre personnage jusqu'à l'acte II, alors...
Oscarette ! A toi ! Montre le génie des Jarjayes !!

[...]

Oscarette : Oui, monsieur... J'attends un Baron suédois, qui ...


François : Un Comte ! On a dit un Comte !

Oscarette : Il y a écrit "un Baron" !

François : M'en fiche ! Ce sera plus grandiose avec un Comte ! Et en plus ce sera encore plus drôle parce qu'à la fin il y a un réglement de comptes. Comptes, Comte, ho-ho-ho !!

Oscarette : Oui, monsieur... j'attends un COMTE suédois, qui doit arriver par le premier train... UN COMTE suédois, accompagné de sa femme.

Girodel : Une Baronne suédoise !


François : Non, non, non, non, et non !!!!!!! Vous avez entendu ce que j'ai dit ?

Girodel : Oui, mais c'était pour Oscarette ! Et elle a dit "Comte" au lieu de "Baron."

François : A votre avis, la femme d'un Comte, c'est quoi ? Une Baronne ?

Girodel : Euh... Une Comtesse suédoise !

Oscarette : Naturellement.

Girodel : Une Comtesse suédoise, mais c'est une femme du monde.

Oscarette : J'aime à le croire, monsieur.

Girodel : C'est le ciel qui me l'envoie !... Joseph !


François : Pas Joseph ! C'est Oscarette dans ma nouvelle version !

Girodel : Mais Oscarette est une fille !

François : Alors vous direz "Oscar" !

[...]

Girodel : Le Comte... le Comte, ...


Oscar : Hourra !

François : Quoi encore ?

Oscar : Il ne s'est pas trompé, il a dit "Comte" !

François : Comte là-dessus !

[...]

Girodel : Le Comte... le Comte, je n'y tiens pas. Je ne pourrais pas prendre la COMTESSE seulement ?

Oscarette : Oh ! non, monsieur. C'est un lot ; il faut tout prendre ou rien.

[...]


François : Très bien, on enchaîne ! Fersen ? Eh ho, Fersen !

Fersen : Ah ! Ça y est ? Viens, Rosetta, c'est à nous !

François : D'abord la chanson de Girodel !

Girodel :
[...]
Je vais conduire une Suédoise
à travers le monde élégant ;
je me fais guide maintenant,
[...]
Je compte bien la promener
dans le sentier de la folie,
si cette Comtesse est jolie,
Je sais, je sais où je la veux mener.

Oscarette : Les voici, monsieur, les voici.

Girodel : Bien, mais ne t'en va pas encore. Il faut d'abord que je sache si ces Suédois me conviennent. Le mari est bien, mais c'est la femme qu'il faut voir !

[...]


François : Fersen ! Eh ho, Fersen !!

Fersen : Hmm ? C'est servi ?

Rosetta : Oh, Hans, c'est à nous !

Fersen : Mais il me semble que tu devais nous faire un gratin au saumon pour le souper ? Il est déjà tard !

Rosetta : OOOHHHHH !!!!!!! J'ai laissé quelque chose sur le feu !!!!!!!!

(Une demi-heure plus tard, après le retour de Rosetta qui a évité de justesse l'incendie de tout l'immeuble...)

[...]

Fersen : Comment allons-nous faire ? ce guide ne parle pas le suédois...

Rosetta : Si nous lui parlions français ?

Fersen : C'est une idée ! Une idée de rien, mais elle ne me serait pas venue.

[...]


François : Allez, chantez, maintenant, tous les deux ! Expliquez à Girodel ce que vous voulez faire à Paris ! Et je ne veux pas entendre d'estomac gargouiller ! Vous mangerez quand nous aurons fini !

Oscarette : Ah mais maman ne va pas être contente, et puis ceux qui ont fini sont en train de se régaler !

François : Toi aussi, tu as fini, tu peux y aller.

Oscarette : Oui, mais moi je veux voir ce qui se passe ici !

(On entend la voix de Louise qui hurle "A table !" François va voir, et revient avec un tablier sur la tête.)

François : Bon, euh, allez ! On finit !

[...]

Fersen :
Moi, je voudrais voir les théâtres
pas ceux où l'on s'embête, mais
ceux où des actrices folâtres
offrent aux regards mille attraits.

[...]

Rosetta :
Je veux, moi, dans la capitale
voir les divas qui font fureur ;
voir la Patti dans Don Pasquale
et Théréza dans le Sapeur.

[...]

Fersen :
Il est certaines choses
que je voudrais voir, parlons bas ;
sur ce point, il faut, et pour cause,
que ma femme n'entende pas !

Girodel :
Ah ! vous êtes un gros farceur !

Fersen :
Ah ! c'est en tout bien tout honneur !

Rosetta :
J'ai deux ou trois courses à faire,
à faire seule, parlons bas,
sur ce point, il est nécessaire
que mon mari n'entende pas !

Girodel :
Eh ! la Comtesse me fait peur !

Rosetta :
Ah ! c'est en tout bien tout honneur !

[...]

Girodel : Vous y tenez, à vos bagages ?

Fersen : Comment, si j'y tiens ? La Comtesse qui a quarante-quatre caisses...

Girodel : Eh bien, je vais aller les chercher... Attendez-moi, ne partez pas sans moi !

Rosetta : Il n'y a pas de danger, puisque vous êtes notre guide !

[...]


François : SPLENDIDE !!!!!!!!!!!! Et le final avant le souper !!!!!!!!!

Oscarette : Mais puisque nous n'avons pas de choeur ?

François : On mettra un enregistrement ! Mais je veux la performance de Bernard en
Brésilien !!!!

Bernard : D'accord, me voilà !!
Je suis Brésilien, j'ai de l'or
et j'arrive de Rio Janeiro ;
plus riche aujourd'hui que naguère,
Paris je te reviens encore !
[...]
Le pigeon vient, plumez, plumez,
prenez mes dollars, mes banknotes,
ma montre, mon chapeau, mes bottes,
mais dites-moi que vous m'aimez.
[...]


François : C'est l'air le plus difficile mon ami ! N'oubliez pas respirer où vous allez mourir avant la fin !

Bernard : Kofff, kofffff, kofffffff, euh, oui, merci...

François : Et pour le reste, nous mettrons donc un enregistrementet aussi pour le tout premier air alors, nous pourrons le mettre ! Mais pour le final, il faut que Bernard, Girodel, M et Mme Fersen meublent un peu aussi avec leur voix !

Rosetta : C'est entendu ! Mais pour l'instant nous allons vous laisser !

Fersen : Allons manger ce qui n'a pas été brûlé, ma chérie...


Je suis François Jarjayes, et je suis très content ! Dans une semaine, nous passerons à l'acte II !!!!!!! Et puis quand nous aurons fini, nous reprendrons tout depuis le début !!!!
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptyMar 6 Déc - 20:21

François Jarjayes répète l'acte II


Aaaah ! Nous allons enfin passer à l'acte II ! Ce n'est pas trop tôt ! Je déteste attendre, mais j'ai eu toutes les peines du monde à leur faire retenir le I ! Maintenant que c'est bien, nous pouvons continuer... Mais j'espère que lorsque nous aurons fini, tout fini, c'est-à-dire lorsqu'ils connaîtront bien l'acte IV, ils se souviendront du début !

François : Commençons ! Commençons ! Tout le monde est là ?

Oscarette : Ouais, p'pa !

François : Parfait, paarfait... mais qu'est-ce que c'est que ce langage, Oscarette ? Tu veux une claque ? D'ailleurs tu peux nous laisser travailler, tu sais bien que ton petit rôle parlé se limite à l'acte I !

Oscarette : Je reste quand même.

François : Alors sois sage ! Monsieur Kaunitz, s'il vous plaît ! C'est à vous ! Vous introduisez le bottier Alain Lavigne chez Monsieur de Girodel, et vous le laissez seul pour qu'il puisse conter fleurette à la gantière Rosalie qui va arriver !

Alain : C'est du tout cuit !

François : Préparez-vous, vous, au lieu de faire de l'esprit !

[...]

Kaunitz :
Oh ! alors... je vous laisse...

(il sort)

Alain :
Rosalie... la gantière... la jolie gantière...

François : Très bien ! Très bien ! Poursuivez-la !

[...]

Alain : Je vous en ferai, moi, des bottes... des petites bottes... quand je dis des petites bottes, je veux dire des grandes bottes ! Voulez-vous que je vous prenne mesure ? Venez, je vais vous prendre mesure.

Rosalie : Mais je ne veux pas.

Alain : Moi, je veux absolument... Je vais vous prendre mesure.

[...]



François : Mais criez, Rosalie ! De petits cris ! Imaginez Alain en satyre !

Rosalie : Kiiiiiiiiiiiiiii !!!! Comme ça ?

Alain : Ah non, ah non, ah non !!!! Si elle fait "kiiiiiiiiiii", moi je ne participe plus ! C'est insupportable !

François : Je ne vous donne pas tort... Rosalie, tenez-vous en au texte, ce sera très bien. Ne faites pas se retourner dans leurs tombes Messieurs Meilhac et Halévy, les librettistes !

Rosalie : Bon, d'accord, je cours en silence, c'est ça ?

Alain : C'est ça ! Tu finis en disant "Mais non ! Mais non !" mais pas trop fort !

François : Continuons ! Mes suédois ! Où sont mes suédois ?

Fersen : Voilà.

François : Fersen, expliquez donc à Girodel les vraies raisons de votre venue à Paris !

Fersen :
Vous m'avez dit que j'étais au Grand-Hôtel ; il est tout petit cet hôtel !

Girodel :
Mais oui... vous êtes dans un des petits hôtels du Grand-Hôtel !

[...]

Fersen :
Dites-moi, je ne voudrais pas quitter Paris sans avoir présenté mes hommages à une de ces petites femmes. Il y a un de mes amis, le Baron de Frascata...

Girodel (se rappelant confusément ce nom) :
Frascata !...

Fersen :
Il a connu à Paris une jeune dame qui jouait la comédie... une certaine Eleonor... [...] Et il m'a donné une lettre de... recommendation pour elle. Savez-vous où elle demeure ?

[...]


François : C'est bien, ça ! C'est très bien !

Rosetta : Pourquoi trouvez-vous très bien de faire dire à mon mari qu'il ne pense qu'à aller voir les petites femmes de Paris ?

François : Vous savez bien que c'est pour de faux ! Et... Hum... Tenez, rendez-moi un service, Rosetta... Pouvez-vous aller chercher un panier chez moi ? Ma femme vous en donnera un...

Rosetta : Un panier ? Pour quoi faire ? Et puis j'en ai, moi...

François : Vous verrez ! Allez-y !

(Rosetta s'éloigne.)

Oscarette (la liste des accessoires en main) : Pour quoi faire, un panier ? Il n'est pas question de panier !

François : T'occupes, c'est pour éloigner Mme Fersen pendant que Monsieur chante la petite chanson qui suit ! Elle me soupçonnerait de le débaucher, si elle l'entendait.

Oscarette : Ben alors il faudra l'éloigner à chaque répétition au même moment ! C'est un peu gros, ça !

François : Non, c'est facile. Son personnage est supposé se trouver dans sa chambre quand le mari s'explique avec Girodel sur ses intentions. Nous la mettrons en coulisses, et quelqu'un lui mettra les mains sur les oreilles, par mégarde !

Oscarette : M'ouais... C'ets complétement débile ! Dans ce cas empêche-la d'entendre toute l'opérette puisqu'il ne s'agit que de Fersen qui veut aller à droite et à gauche et de Girodel qui la convoite ! En plus, si ça se trouve, elle connaît très bien cette opérette, et donc la chanson !

François : Oui; euh, bon... Bon, assez perdu de temps ! Elle va revenir !

Fersen :
Dans cette ville toute pleine
de plaisirs, de joie et d'amour,
dans cette ville souveraine,
je ne ferai qu'un court séjour.
J'y resterai trois mois peut-être,
or, trois mois, c'est bien peu, je crois,
bien peu quand on veut tout connaître.
Aussi je veux, dans ces trois mois,
je veux m'en fourrer, fourrer jusques là !
[...]

Girodel (à part) :
Il est enragé !

[...]

Fersen :
Mais certainement ; je voyage pour m'amuser. Je n'ai pas envie de dîner en tête-à-tête avec la Comtesse... et s'il n'y a pas de table d'hôte ici, je m'en vais.


Rosetta : Voilà le panier !

François : Merci ! Mais finalement j'ai pensé que nous pouvions nous en passer !

Rosetta : Ah ?

François : Girodel ! André ! J'ai besoin de vous ! Mais après la pause !

(C'est la pause, et puis très vite...)

François : On reprend !

[...]

Girodel :
Eh bien ce soir, pour garder ici le Comte et la Comtesse de Fersen, j'ai improvisé une table d'hôte. Demain, pour que la femme reste seule ici et que le Comte reste dehors tard, très tard, il faudrait...

[...]

André :
Ma grand-mère est absente. L'hôtel est à ma disposition. Il y a dans l'hôtel avec moi deux domestiques, Germain et Orléans, deux drôles qui ont un esprit du diable. Il y a la femme de chambre et les six nièces du concierge. Voilà les invités... Envoie-moi ton Comte...


François : Et maintenant, Eleonor et sa lettre !!

Eleonor :
"Vous souvient-il, ma belle,
d'un homme qui s'appelle
Jean Stanislas, Baron de Frascata ?
En la saison dernière,
quelqu'un sur ma prière
dans un grand bal chez vous me présenta.
[...]
Vous dirai-je, ma mie,
qu'à présent je m'ennuie
comme un perdu dans le fief paternel,
et que ma seule joie,
dans le noir que je broie,
est de rêver d'un boudoir bleu de ciel !
Si vous saviez combien c'est chose rare
que le plaisir dans notre froid pays ;
...


Fersen : HALTE !

François : Quoi, "halte !" ? Qu'est-ce qui vous prend d'interrompre l'un des airs les plus célèbres ?

Fersen : Vous dîtes : "Si vous saviez combien c'est chose rare que le plaisir dans notre froid pays." C'est de l'hypocrisie mensongère ! C'est pas vrai ! On s'amuse très bien, chez nous ! Par exemple, nous...

Rosetta : Ah ! Non ! Hans, ne le dis pas, c'est très gênant !

Alain : Ah oui ? Et qu'est-ce qui est gênant ? Ça m'intéresse, du coup !

Fersen : Euh, oui, non, enfin ce n'est pas si intéressant... Continuez !

François : Et puis d'abord ce n'est pas moi qui aie écrit le texte, vous le savez très bien ! Reprenez, Eleonor !

(Et juste après...)

[...]

Fersen :
Me voilà, moi ! Oh !

Girodel :
C'est elle !

Fersen (avec enthousiasme) :
Ah ! c'est elle ! (très froidement) Qui, elle ?

[...]


André : Aaaaaaaaaah !!!! Arrêtez, j'en peux plus, moi ! Elle me fait mourir de rire, cette scène là !!!!!! "Fersen, avec enthousiasme, puis Fersen, très froidement" ! Gni-hi, gni-hi, gni-hi ! Aaaah !!!!

François : Oscarette ! De l'oxygène pour André Grandier !

(Une fois André calmé...)

François : Nous allons commencer le final ! Il est plus long qu'à l'acte I, cette fois. Alain, votre numéro en major !

Alain :
Pour découper adroitement,
pour assaisonner savamment,
pour faire sauter les bouchons
et pour offrir les cornichons ;
[...]
Je suis le major, je suis le major !
(parlé) Vous savez maintenant ce que c'est qu'un major.

Fersen :
C'est un farceur... mais je comprends la plaisanterie.

[...]


François : Et alors là, le feu d'artifice ! Finissez en beauté, vous avez très bien travaillé, aujourd'hui ! Rosalie en veuve du colonel !

Rosalie :
Je suis veuve d'un colonel
qui mourut à la guerre !
J'ai chez moi, regret éternel !
son casque sous un verre.

[...]


François : Les choeurs ! Montrez que vous êtes pressés d'aller vous mettre à table !

[...]

Fersen :
Ce n'est pas là du bon français,
vos convives, Dieu me pardonne,
ne sont pas distingués !

Girodel :
Que voulez-vous que l'on vous donne,
pour ce que vous payez ?

[...]


François : Aaah mes enfants ! C'était très beau !!! Très émouvant !!!!

Je suis très étonné, ils s'en sont bien sortis ! Je n'ai presque pas eu à faire de remarques !
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptyMer 7 Déc - 20:09

François Jarjayes répète l'acte III


Ah ! L'acte III, c'est la fête !! C'est quand tout le monde finit ivre chez la grand-mère d'André ! D'ailleurs on ne voit pratiquement pas Girodel, c'est André qui a la vedette, cette fois, c'est son acte. Ce délire avec le déguisement d'amiral suisse qui a son habit qui craque dans le dos, c'est vraiment très fort !

François : Tout le monde est là ? Il faut du monde, pour cet acte ! Voyons, je fais l'appel. Il me faut : André, Girodel, Fersen, Rosalie, Antoinette, Germain, Orléans, Jeanne et Jeanne, et puis Julie !

Julie Polignac : Oui, mais le rôle n'est pas très consistant pour moi ! Je veux bien faire une nièce de concierge, mais vous auriez tout de même pu me donner un rôle comme celui de Rosalie ! Je suis la seule à savoir véritablement chanter, ici ! J'ai une voix de soprano ! Ou alors le rôle d'Eleonor !

Jeanne Lamotte : Moi je ne sais pas chanter, mais je sais faire chanter.

Jeanne Barry : Moi aussi !

François : Mesdames... Vous n'avez pas de chanson propre, mais vous devez être là pour le choeur. Cela ne vous plaît pas, le coup des nièces du concierge déguisées en grandes dames ?

Jeanne et Jeanne, ensemble : Si !

François : Alors c'est Julie qui fait la difficile ?

Julie : Pourquoi vous m'appelez Julie ? Je vous appelle François, moi ?

Oscarette : Oui, d'abord, est-ce qu'elle t'appelle François, elle ?

François : Bah... Bon, je vois que tous ceux que j'ai nommé sont là. Il y a même ceux qui n'ont pas de rôle dans cet acte ! Rosetta, Eleonor, Alain, Bernard, Oscarette, Louis et Louis, Kaunitz et Mercy, vous applaudirez à la fin ! Soyez sages, en attendant !

André : Ils pourraient en profiter pour aller essayer leurs costumes ? Grand-mère y a travaillé toute la nuit !

François : D'accord ! (Peu après...) Je veux entendre l'une de mes répliques favorites !

[...]

Germain :
Du moment que vos domestiques seront vos invités, vous n'aurez pas de domestiques ! A moins qu'il ne vienne des invités pour faire les domestiques !

André :
Ah ! Diable ! C'est vrai !

[...]


François : C'est amusant, n'est-ce pas ? En plus, si vous aviez vu la tête que vous faisiez, André ! C'était criant de vérité ! Vous êtes doué, mon garçon ! J'ai presque envie de vous adopter !

Oscarette : Papa !

François : Oooh, tu es là ? Je croyais t'avoir dit d'aller essayer ton costume avec les autres ?

Oscarette : Quel costume ? Celui du guide ? Je l'aime pas, on dirait un costume de groom, j'ai l'air de Spirou avec ça !

François : Et alors ? Il faut souffrir pour l'art !

Oscarette : M'ouais...

(Elle y va quand même...)

François : Antoinette, c'est à vous !

[...]

M-Antoinette :
Les Comtesses, nos maîtresses,
on va les déshabiller !

[...]


François : C'est remarquable !

M-Antoinette : Oui, n'est-ce pas ? D'ailleurs j'aimerais rediscuter de mon rôle, comme Julie je trouve que je mériterais un rôle très important...

François : Ce sont les rôles masculins qui sont des rôles importants ! Si ce n'est pas le vôtre, si ce n'est pas l'une des nièces du concierge, il ne reste que le rôle d'Eleonor ou celui de Rosalie. Vous n'allez pas faire la Comtesse suédoise puisque nous en avons une. Vous voyez, il n'y a rien d'autre.

M-Antoinette : Mais justement, je veux le rôle de Rosalie !

Julie Polignac : Moi aussi ! Enfin, non, plutôt celui d'Eleonor !

François : C'est moi qui décide !

(Elles ne sont pas contentes, mais elles se taisent...)

François : Girodel, venez faire votre participation à l'acte III ! Vous pourrez aller essayer votre costume de dandy, après.

Fersen : Hé, une petite minute ! Les essayages ne se font pas dans un endroit mixte, au
moins ?

Girodel : Qu'est-ce qu'il y a ? Vous ne voulez pas vous montrer tout nu devant les dames ?

Fersen : Je ne veux pas que Rosetta se déshabille devant des hommes !

François : Mais non, il y a un rideau pour séparer !

Fersen : Ah ! J'aime mieux ça ! Un rideau opaque, au moins ?

François : Mais oui ! D'autres remarques ?

Fersen : Non.

François : Alors c'est parfait ! Monsieur Girodel, s'il vous plaît...

[...]

André :
Eh bien, ta Comtesse ?

Girodel :
Elle est aux Italiens sans son mari et à minuit, elle rentrera seule chez moi !

André :
Et tes affaires, comment marchent-elles ?

Girodel :
Tu vas en juger : ce matin, elle me dit : Venez nous prendre à trois heures, avec une voiture, et menez-nous au Musée d'Artillerie. Le Musée d'Artillerie, je ne savais pas où c'était, mon cocher non plus ! Avouer mon ignorance, c'était me perdre. J'ai répondu : Je vais vous y conduire... et je les ai bravement menés au bazar Bonne-Nouvelle ! Voilà ma journée !

[...]


François : Bien ! Vous pouvez aller aux essayages, maintenant ! Germain et Orléans ! En piste avec Fersen ! Nous allons même avoir la suite de cette intéressante histoire de bazar Bonne-Nouvelle !

(Orléans rentre en costume extravagant de général péruvien.)

[...]

Germain :
Eh bien, Comte, dites-nous un peu ce que vous pensez de Paris ?

Fersen :
Mon Dieu, messieurs, il m'a semblé qu'on en exagérait un peu les merveilles. Ainsi, hier, je me suis fait conduire au Musée d'Artillerie, boulevard Bonne-Nouvelle...

Germain et Orléans :
Boulevard Bonne-Nouvelle !!?

Fersen :
Eh bien, je m'en faisais une toute autre idée ! J'y ai trouvé beaucoup de batteries de cuisine, mais pas une d'artillerie.

[...]


Fersen : Je ne voudrais pas que l'on fasse passer les touristes suédois pour des naïfs, non plus...

François : Mais non, puisque vous dîtes clairement que la visite du "musée" vous a paru étonnante...

Fersen : M'ouais...

François : La pause !!!!!!!! Préparez-vous, Antoinette, c'est votre chanson !!!! La douce chanson pour Fersen !! N'oubliez pas, vous êtes la femme d'André et vous devez séduire le touriste !

(Après la pause...)

M-Antoinette :
L'amour, c'est une échelle immense
qui commence sur la terre et finit aux cieux !
L'amour, pour moi, c'est le nuage
qui voyage et s'en va vers les pays bleus !

[...]


Fersen : Mais elle est très jolie, votre voix, Antoinette ! Elle scintille comme du cristal !

M-Antoinette : Oui, n'est-ce pas ?

Oscarette : Pourtant elle a manqué la mesure...

Fersen : Alors c'est la mesure qui a tort ! *

François : Maintenant, Fersen, vous allez vanter les charmes de la capitale !

[...]

Fersen :
Sur ma route j'ai trouvé un tas de petites femmes qui trottinaient, trottinaient... J'ai complétement lâché les Invalides !

[...]


François : Et alors là... Alors là... André !!!

[...]

André :
Dieu vous garde, messieurs... (Il arrive sur le devant de la scène) J'ai fini par entrer dans mon uniforme... et ça m'étonne même d'y être entré tout d'un coup si facilement !

[...]


(François s'oublie au point de chanter lui aussi, et il reprend la phrase fameuse "Votre habit a craqué dans le dos ! Dans le dos !")

François : C'est un vrai festival ! Le dialogue suivant, il est incroyable, je l'adore !!!!!!

[...]

Fersen :
Cher amiral, vous avez de beaux éperons !

André :
Cela fait bien.

Fersen :
Je ne dis pas le contraire, mais je croyais que les amiraux n'en portaient pas !

André :
Dans les pays qui ont une marine... mais, la Suisse n'en ayant pas...

Fersen :
C'est juste !... Mais alors...

André (avec hauteur) :
Mais alors ?

Fersen :
Si la Suisse n'a pas de marine, comment êtes-vous amiral ?

André :
C'est de naissance !

Fersen :
Drôle d'amiral !

[...]


François : Et alors là, tout le monde se met à boire, c'est la fête, ça déchire !

[...]

André :
En endossant mon uniforme,
je vis qu'il n'était pas complet ;
je m'aperçus, lacune énorme,
que je n'avais pas mon plumet.

[...]

Fersen :
Amiral, ta main dans la mienne, ta femme est belle en vérité !

[...]

Rosalie :
Quand on boit, il est une chose
qui me surprend fort, mes amis,
et c'est que, pour tout voir en rose,
il faille soi-même être gris !

[...]


François : Prodigieux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Rosalie, vous faites bien celle qui a trop bu !

Rosalie : Pourquoi ? Il fallait faire semblant ?

Eh oui, il fallait faire semblant ! J'avais fait apporter des vins de toute sorte et du champagne pour rendre les accessoires plus réalistes, et elle y a goûté pour de vrai ! Heureusement, elle n'a pas trop fait de mélange, et elle s'est seulement endormie gentiement à la fin. Oooh, je viens de réaliser un truc bizarre ! Je n'ai pas expliqué pourquoi je donnais à l'origine le rôle du nouvel amant d'Eleonor à Nicolas Lamotte et pourquoi finalement c'est Louis Kainze qui a assumé ça dans l'acte I ! Eh bien, la voilà, la raison : Nicolas avait dit non, il n'avait rien voulu savoir. En fait, Nicolas préfère jouer le rôle du souffleur. On le mettra dans la fosse et il dira le texte aux petits étourdis qui l'auraient oubliés ! Pardon pour cet oubli !

* Je n'ai pas pu résister à l'envie de citer ceci !!! C'était l'occasion rêvé !
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Rosetta von Fersen
Coeur tendre
Coeur tendre
Rosetta von Fersen


Nombre de messages : 111
Date d'inscription : 07/11/2005

François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène EmptyVen 9 Déc - 2:02

François Jarjayes répète l'acte IV


Aaaaahhhhhh, nous touchons au but !!!!!!!! Nous allons commencer à répéter l'acte IV !!!!! Mais j'ai toujours une terrible angoisse. J'ai très peur qu'ils aient oublié l'acte I ! Enfin, nous verrons cela en temps et en lieu. De toutes façons, il faut tout reprendre depuis le debout, puis avec les costumes et les accessoires, et tout enchaîner en entier. Mais nous aurons tout fini à temps !

François : Bon ! Monsieur Mercy, vous allez accueillir Fersen dans votre établissement où il y a de petits cabinets privés pour amoureux. Et...

Oscarette : Papa ! Tu as oublié de dire bonjour à tout le monde !

André : C'est vrai, ça !

François : Gnnnnn, gnnnnnn, gnnnnnnnn !!!!!!!!!! Bon, euh, où en étais-je ? Ah oui, les cabinets pour amoureux !

André : J'insiste, Oscarette a raison !

François : Bon, très bien : écoutez, tous ! Comment va ?

Girodel : Vous pouvez le dire à l'envers ?

François : Euh, "va comment" ?

Rosalie : Et complétement à l'envers ?

François : Voyons... "Mentco av" ? Et... Rahhhhhh !!!! Vous me faites perdre mon temps avec vos bêtises !!!!! Monsieur Mercy !!!!!!!

Mercy : Ne crions pas, surtout ! Et puis Fersen n'est pas là. S'il n'est pas là, je ne peux pas dialoguer tout seul.

François : Et où est-il ?

André : Il pelote sa femme.

Fersen : Menteur ! Je suis là !

André : Ah ? Déjà fini ?

Rosetta : Moi aussi, je suis là !

François : Bon !

[...]

Fersen :
Maître d'hôtel ! Il me faudrait un cabinet... un cabinet pour moi tout seul, parce que j'attends une personne !

Mercy :
Pour vous tout seul ? A deux alors ? (Fredonnant) Fermons les yeux...

[...]


André : Canaille, ce Fersen !

Fersen : C'est un rôle, André !

André : M'ouais...

Rosetta : Oui, c'est un rôle !

François : Un peu de silence !!!!!!! Nous arrivons au grand moment où Fersen essaye d'obtenir ce qu'il veut ! Il est très intéressant, ce dialogue !!

[...]

Eleonor :
Raisonnons un peu, mon ami. Ce que vous voulez de moi, c'est mon coeur ?

Fersen (après une certaine hésitation) :
Oui.

Eleonor :
Eh bien, pour le moment, c'est comme un fait exprès, mon coeur est pris ! Je suis amoureuse, éperdument amoureuse...

Fersen : Qu'est-ce que ça fait ?

Eleonor :
Beaucoup ! Si je vous écoutais maintenant, ce serait par dépit ; si je me donnais à vous, ce serait parce que je suis folle. Dans ces conditions-là, j'en suis sûre, vous ne voudriez pas de moi !

Fersen :
Mais si !

Eleonor :
Vraiment ?

Fersen :
Parole !

Eleonor :
Oh ! ces hommes !

Fersen :
Nous sommes comme ça dans le Nord !

[...]


François : Mme Fersen, préparez-vous, vous allez arriver masquée ! C'est de vous dont on parle, là...

[...]

Eleonor :
Mais vous n'êtes pas aussi malheureux que vous le croyez. Je vous ai ménagé une petite surprise. J'ai amené une amie...

Fersen (plus furieux encore) :
Une amie !

Eleonor :
Oui, une personne charmante qui ne demandera pas mieux que de souper avec vous !

Fersen :
Selon vous, alors, j'ai l'air du monsieur auquel on repasse les amies ?

Eleonor :
Comte...

Fersen :
Frascata me l'a bien dit ; c'est une des choses qu'il m'a dites, Frascata : Ne te laisse jamais fourrer les amies !

[...]


François : Voilà, c'est là ! Vous avez appris la petite escapade de votre mari de la bouche même de celle qu'il veut pour maîtresse ! Elle veut le faire tomber dans un piège, et vous arrivez masquée pour le surprendre vous traitant comme si vous étiez, vous, une maîtresse de substitution !

Oscarette : C'est d'un compliqué, ces histoires...

François : Alors si tu ne comprends pas, ma chère fille, tu retourne lire le résumé que j'ai distribué à tout le monde ! Eleonor s'en va en disant à Fersen qu'elle lui a amené une amie à la place, et il s'agit de Rosetta masquée ! Soit Rosetta enlève son masque tout de suite, soit elle constate par elle-même que Fersen va la traiter en maîtresse si elle ne l'enlève pas tout de suite.

Oscarette : Et alors, que va-t-elle faire ?

François : Mais, enfin, tu as lu le résumé, oui ou non ?

Oscarette : Soyons logique ! J'ai un minuscule rôle parlé dans l'acte I, pourquoi est-ce que j'aurais dû lire le reste ? Allons !

François : Il y a des jours où je me sens las... mais las.... Bon. Eh bien ni l'un ni l'autre parce que Fersen va partir à la recherche de Girodel pour le provoquer en duel parce qu'il s'est servi et moqué de lui pour essayer de séduire Rosetta. Rosetta, votre scène, je vous prie. Oscarette va comprendre...

[...]

Rosetta :
Courez après mon mari, monsieur, ramenez-le...

Mercy :
C'est votre mari ? (A part) Pauvre femme !

Rosetta :
Courez !

Mercy :
Pas la peine, madame, il va revenir. Madame ferait mieux de l'attendre !

Rosetta :
Où ça, l'attendre ?

Mercy :
Ici, madame, nous avons un cabinet spécial, le cabinet des femmes du monde. Vite, madame, car j'entends la bande joyeuse qui arrive !


François : Voilà, Oscarette ! Tu as compris ?

Oscarette : M'ouais...

François : Et après la pause, nous attaquerons toute la fin !

(Après la pause...)

François : La fête de Bernardo ! Rosalie, vous êtes devenue sa maîtresse ! Les choeurs ! Allez, c'est la fête ! Et puis ensuite c'est là que Fersen arrive pour provoquer Girodel en duel ! Heureusement, la gentille Comtesse va tout arranger !

[...]

Rosetta :
Vous ne vous battrez pas !

Fersen :
Vous ici, Comtesse !

Rosetta :
Mais oui ! Vous savez bien, l'amie d'Eleonor : c'était moi !

Fersen :
Pardonnez-moi.

Rosetta :
Oui, mais partons.

[...]


François : Et voilà le final des finals !!!!!!! C'est le feu d'artifice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[...]

Rosetta :
Des maris infidèles
au bercail ramenés !

Eleonor :
Des séducteurs modèles
bernés et consolés !

Rosalie :
Drames et comédies
allant tant bien que mal ;
puis après ces folies,
un pardon général !

[...]


François : Et tombe le rideau !!!!!!!!!!!

Je ne pensais pas y arriver, mais ils l'ont fait ! Nous allons avoir beaucoup de succès !!!!!!!!!!

FIN.
Revenir en haut Aller en bas
http://103736.aceboard.fr/index.php?login=103736
Contenu sponsorisé





François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty
MessageSujet: Re: François Augustin Jarjayes, metteur en scène   François Augustin Jarjayes, metteur en scène Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
François Augustin Jarjayes, metteur en scène
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Balades Romantiques :: Versailles No Bara :: Fanfics-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser