Balades Romantiques
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 Quand le voile se lève sur la plus belle des roses

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Candy Neige André
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Candy Neige André


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MessageSujet: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 14:54

Quand le voile se lève sur la plus belle des roses.
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Quand le voile se lève sur la plus belle des roses Ladyoscar1
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Candy Neige André
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MessageSujet: Introduction   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 14:57

Introduction


Nous sommes en 1769, Oscar est âgée de quatorze ans, son cœur de jeune fille commence à éprouver de l’émoi pour son compagnon présent à ses côtés depuis neuf ans déjà.
Or le destin, disons plutôt son père, en avait décidé tout autrement. Tout d’abord il y avait eu ce stupide duel avec Girodel et à présent le roi ordonnait qu’elle devienne capitaine de la garde royale afin d’être au service d’une femme. Certes pas n’importe quelle femme, mais la future dauphine du trône de France.

Devant le refus d’Oscar le général de Jarjayes choisit de faire intervenir André pour raisonner cette malheureuse qui risquait de jeter la disgrâce sur le nom des Jarjayes. Oscar était là, sous la pluie, collée au mur sur cette petite corniche, nul ne pouvait imaginer qu’elle pu tout entendre du discourt tenu par son père.

Le lendemain, elle ne fut pas surprise qu’André lui propose d’aller galoper un peu, mais devant son silence, elle n’y tint plus et le somma de parler. Une bagarre acharnée s’engagea alors. Rompus par le combat qu’ils avaient eu, ils s’écroulèrent. A ce moment là Oscar avoua à André avoir tout entendu de la conversation qu’il avait eu avec son père. Tout d’abord choqué André ne su que répondre, puis saisissant la main de la jeune fille, il fini par lui dire qu’il comprenait les sentiments éprouvés par le général. C’en était plus que ce qu’Oscar pouvait supporter, frustrée elle prit sa monture et s’apprêtait à partir quand André l’interpella.

André : « Oscar ! Laisse moi te dire quelque chose et ensuite je n’y ferai plus jamais allusion. »

Oscar demeura sourde à l’appel d’André et s’enfui au galop. Sous le cri d’André.

« il n’est pas trop tard pour que tu mènes une vie de femme…comme toutes les femmes de la cours. »

Oscar était déjà loin et les larmes pleins les yeux elle songeait à ce qu’André venait de lui dire, mais n’entendit pas la fin de sa phrase.

« Ô André ! Pourquoi ces mots ?
Il est déjà tellement difficile de supporter cette mascarade que mon père m’impose.
Faut-il encore que toi, tu prennes sa défense. »

De retour dans sa chambre Oscar demeurait troublée par un geste qui il y a peu lui aurait paru insignifiant. Elle fixait sa main en songeant combien le contact de celle de son ami avait été agréable. Mais elle ne pouvait s’empêcher de songer aux mots qu’il avait prononcés.

« Il ne voit en moi qu’un ami, un compagnon d’arme.
Même si tu te montres prévenant en me ménageant lors de nos combats à l’épée, tu ne me témoignes pas le même égard qu’aux autres jeunes filles.
Pourquoi tant de différence ?
Pourquoi cela m’étreint-il le cœur lorsque je te vois dévorer des yeux ces jeunes soubrettes ? »


Pendant ce temps dans le bureau du général, André venu faire son rapport ne savait comment faire comprendre au général que sa fille méritait le droit de choisir sa destinée.
« Alors André est-ce qu’Oscar s’est enfin décidé?
Oh non !
André !
_ Je crois qu’Oscar a tout à fait le droit de choisir sa façon de vivre…
_ Grrr !! »

Furieux le général se dirigeait vers la chambre d’Oscar, suivit d’un André affolé.

« Seigneur ! »

Quand, soudain en haut des marches Oscar apparue dans un magnifique uniforme blanc de capitaine de la garde royale.

Quand le voile se lève sur la plus belle des roses Image

« Père.
Je ne fais ceci ni pour toi ni pour le roi.
Mais pour toi André, toi qui ne vois en moi que cette compagne de jeu qu’on t’a imposer de considérer comme un garçon.»


Dernière édition par le Mar 4 Oct - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:04

Un choix difficile.


Oscar et André prirent leur service à la garde royale au moment ou Marie-Antoinette la future dauphine s’apprêtait à venir en France. Etant attachée à la protection de Marie-Antoinette, Oscar se tenait près du carrosse où celle-ci avait pris place en compagnie de madame de Noailles.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Comtesse de Noailles
Qui est-ce ?
_ C’est Oscar François de Jarjayes
Capitaine de la garde royale, majesté.
_ Qu’il a fière allure !
_ Mais majesté… » Elle s’interrompis devant le regard ébloui que portait Marie-Antoinette sur ce jeune officier. Elle songea même qu’il était préférable qu’elle s’entiche de cette jeune personne, cela ne risquait pas ainsi de mettre en péril le futur couple royal, étant donné la nature de cette officier.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Au cours du premier bal donné en l'honneur de Marie-Antoinette,celle-ci tenta une approche délicate de ce jeune officier qui la troublait. Mais la présence d’une femme qui semblait se croire supérieure, lui fit oublier Oscar et préféra se retirer.

* * * * * *

Cependant, lors du second bal Marie-Antoinette revint à la charge.
« Bonsoir mon cher Oscar
Vous ne bavardez pas
Ni ne dansez comme les autres courtisans
Cela vous plairait-il de m’accompagner quelques instants dans mon boudoir ?
_ Je n’ai pas pour devoir de converser ni de danser
Mais de protéger la famille royale. »
Marie-Antoinette regarda tristement oscar suivi d’André s’éloigner.

* * * * * *

« Dis-moi Oscar !
Pourquoi as-tu refusé l’invitation de son altesse
Tu es bête !!
Si tu acceptais l’invitation de la dauphine tu aurais assuré ton avenir !
Moi je serais volontiers laissé séduire par cette jeune personne qui n’a d’yeux que pour ce jeune officier que tu es.
_ André !
Comment oses-tu parler ainsi
Tu ne penses qu’a ton intérêt personnel, comme cette noblesse décadente.
_ Oscar ! Je… »Les mots se turent devant le regard glacial.

« Je vois André que toi aussi tu as été ébloui par la beauté et le charisme de Marie-Antoinette »songea Oscar.

* * * * * *

Marie-Antoinette quelque peu frustrée par la réaction d’Oscar préféra se retirer, elle fut suivie dans ses appartements par les sœurs du roi qui avait noté le trouble de la dauphine. Mais ces dernières ignoraient que ce n’était pas uniquement le comportement suffisant de la Du Barry qui l’avait perturbé.

Trop heureuses de pouvoir nuire à la Du Barry, ces grandes dames s’empressèrent de conter à Marie-Antoinette par quels perfides stratagèmes cette femme avait pu bénéficier des faveurs du Roi.

Marie-Antoinette fut choquée d’apprendre la nature de la relation qui liait sa majesté à cette femme, cependant elle ne put réprimer une pensée qui la fit rougir.

« Après tout si le Roi peut se compromettre avec une femme de petite vertu, quel crime commettrais-je en fleuretant avec ce si fascinant capitaine ».

Soudain consciente de la présence des sœurs du Roi :
« Mesdames, je me sens lasse
Voudriez- vous bien me laisser seule ».

Sans un mot les dames prirent congé de la dauphine. Seul madame de Noailles demeura dans la pièces, s’inquiétant des brusques changement d’humeur de la dauphine qui tantôt semblait prête à bouter la Du Barry hors de Versailles puis souriait de malice en rougissant.

« Madame la dauphine
Souhaitez-vous que j’appelle pour que l’on vous porte des rafraîchissements
_ Ce n’est pas nécessaire madame de Noailles
Madame de Noailles croyez-vous que j’ai indisposé le capitaine de Jarjayes l’invitant dans mon boudoir ?
_ comment vous dire madame la dauphine
Le capitaine
C’est une personne dont le devoir est avant d’assurer votre protection
Il...
_ Et si son devoir est de me protéger
Je souhaiterai qu’il demeure près de moi en toute circonstance
D’ailleurs pensez-vous que madame sa mère accepterait de devenir ma première Dame de compagnie
_ Ce serait un honneur qu’elle ne saurait refuser madame la dauphine
_ Très bien
Faites envoyer un messager dès ce soir chez les De Jarjayes
_ Ce sera fait comme madame la dauphine le souhaite. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Le soir même deux messagers venus de Versailles se présentèrent au château des Jarjayes, le premier mandater par la dauphine priait les Jarjayes de bien vouloir accepter la nomination de madame de Jarjayes comme première Dame de compagnie de la dauphine. Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir que le second messager présentait la même requête, mais celle-ci émanant du Roi en faveur de madame Du Barry.

Le général heureux qu’une telle faveur soit accordée à son épouse était tout à son orgueil. Oscar, qui voyait là une vile manœuvre de ces deux femmes pour s’attirer ses faveurs, ne pouvait consentir que sa mère en soit le jouet.
« Père vous devez déclinez cette offre!
_ vous n’y songez pas mon fils!
Sa majesté le Roi lui-même, vous octroie le droit de choisir qui madame votre mère devra servir
_ Mais c’est là le problème père!!
Je ne veux pas choisir!
Car
Quelque soit mon choix, mère en aura à souffrir.
_ suffit!
Vous choisirez et demain vous porterez vous-même la réponse au Roi!»

Désespérée Oscar quitta la pièce précipitamment suivie d’André.
« Oscar !
Oscar, tu vas te calmer enfin!
Ne vois-tu pas que ton entêtement va causer de grave problème à tes parents!
_ Non André !
Tu ne vas pas t’y mettre aussi !
_ Tu es aveugle toi aussi pour ne pas voir que cette manœuvre n’a que pour but de faire de moi soi le favori de Marie-Antoinette ou l’appât que la Du Barry pourra lancer pour attirer ces courtisans.
_ Tu vois le mal partout, ma pauvre Oscar
Songes donc à l’honneur que cela représente pour ta famille plutôt que de songer qu’à ta petite personne !
_ Soit, on me demande de choisir.
Et bien ce sera la dauphine.
Je pense être capable de maîtriser ses ardeurs plus facilement que celle de la Du Barry.
Ah ! ah ! Je te reconnais bien là, oscar ! »
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:10

L’anniversaire.

Cela faisait quatre années déjà qu’Oscar était au service de Marie-Antoinette, celle-ci était loin d’avoir abandonné l’idée de séduire ce jeune capitaine qui veillait sur elle. Oscar contrainte à taire sa véritable nature ne savait comment calmer les ardeurs de la dauphine.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

"Oscar ! Il semblerait que la dauphine n’ait pas oublié ton anniversaire.
Elle est complètement folle de toi
Tu l’as ensorcelée.
Ma parole.
_ André cesse de plaisanter!
_ Tu sais que beaucoup t’envie à la court.
Moi le premier d’ailleurs.
_ Tu es incorrigible.
_ Tiens d’ailleurs elle t’invite à participer au bal en tant qu’invité et non comme capitaine de la garde.
Je crois qu’elle ne va pas lâcher prise tant qu’elle n’aura pas eu ce qu’elle veut."

Dépitée Oscar quitta la pièce laissant un André amusé de la situation cocasse dans laquelle son amie était impliquée bien malgré elle.

"Ne fusse cette promesse que je vous ai faite majesté, il y a longtemps que j’aurai mis fin à cette stupide mascarade. Sire pourquoi vouloir impérativement taire ma nature à la dauphine ? Ne puis-je donc la servir, même si elle apprend ma véritable nature."


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Bien que réticente, Oscar consentie à se rendre au bal, cependant elle revêtit son uniforme de capitaine de la garde royale. Son entrée ne passa pas inaperçu, chacun allait de son commentaire, depuis quatre ans les moindres gestes du capitaine et de la dauphine étaient épluchés. On s’amusait à compter le temps que mettrait la dauphine à conquérir le cœur du jeune officier. Agacée, Oscar préféra rester en retrait, mais c’était sans compte sur la ténacité de la dauphine.

"Bonsoir Oscar.
Comment allez-vous ?
_ Bien madame.
_ Je vous souhaite un bonne anniversaire mon ami.
Avez-vous reçu mon présent ?
_ Oui madame, et je vous en remercie.
C’est trop d’honneur que vous me faites par ce présent.
_ Il est tout à fait normal mon ami.
Mon seul désire est de vous rendre heureux très cher Oscar."

André assistait à la scène en retrait amusé de la gêne d’Oscar.

"Faut-il que la dauphine soit aveugle pour ne pas voir qu’Oscar est une femme.
Pourtant je ne souffre pas la comparaison !"

* * * * * *

La soirée parue interminable, Oscar préféra s’éclipser discrètement et se dirigea vers les jardin.

"Seriez-vous souffrant capitaine?
_ Madame Du Barry!
_ Il semblait pourtant que vous étiez l’invité de marque ce soir.
Madame la dauphine vous aurait-elle négligé pour que vous quittiez la soirée comme un voleur.
_ vous vous méprenez madame!
Madame la dauphine ne porte pas plus d’attention à ma personne qu’à d’autres courtisans présent ce soir.
Elle m’a tout au plus souhaité un bon anniversaire.
_ Il est vrai que vous venez de votre dix-huitième anniversaire capitaine.
Vous n’êtes plus un enfant.
Les femmes doivent toutes vous couvrir de leur regard, pourtant jusqu’à ce jour je ne vous ai vue faire la court à aucune d’entre-elles. Auriez-vous quelques petits penchants contre nature.
_ Je ne vous permets pas madame!
_ Oscar.
Très cher, je peux pleinement remédier à cela." Susurra-t-elle en se pressant contre Oscar.

"souffrez madame que je me retire !
Cette conversation n’a aucunement lieu d’être!
Je suis capitaine de la garde et non un joli cœur !"

Sur ces derniers mots Oscar indignée prit congé de la Du Barry.

* * * * * *

André qui s’était aperçu de l’absence d’Oscar, vint à sa rencontre.

"Je te cherchais Oscar.
Ton absence a été très remarquée ma chère, tous le monde s’attendait à ce que tu danses au moins une fois avec la dauphine.
_ André, cesse de m’importuner avec cette stupide histoire d’amourette.
_ Marie-Antoinette ne te plait pas
Quoique je ne vois pas comment tu pourrais faire pour la combler
Tu pourrais lui glisser un mot pour moi." Ces derniers mots furent conclus par un clin d’œil malicieux qui ne fit qu’irriter davantage Oscar.

"Rentrons veux-tu!"

Le ton impérieux d’Oscar signifiait à André que le sujet était clos, il acquiesça en silence avec une moue enfantine.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:13

La rencontre.

Une semaine s’était écoulée depuis le bal du 25 décembre l’année 1773 s’achevait. En cette soirée du 31 décembre, Oscar effectuait une ronde comme à son habitude quand sa mère vint l’interpeller au nom de la dauphine.
Oscar retrouva la dauphine installée dans un carrosse en compagnie de deux dames d’honneurs.

« Madame vous m’avez fait quérir.
_ Oscar, on donne un bal masqué ce soir à l’opéra.
Auriez vous l’obligeance de bien vouloir nous servir d’escorte ?
_ Mais madame !
Vous n’y songez pas !
Si jamais vous étiez reconnue…
_ N’ayez aucune crainte capitaine.
Avec ceci nul ne pourra se douter quelle est ma véritable identité. »

La dauphine ajusta le masque qui la dissimulerait toute la soirée et donna l’ordre au cocher de se rendre à Paris. Oscar bien que contrariée dû se résoudre à escorter la dauphine.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

La soirée ce déroulait sans incident jusqu’à ce qu’un jeune homme suive la dauphine sur le balcon. Oscar fut prompte à intervenir craignant pour la sécurité de Marie-Antoinette, elle s’interposa entre le jeune homme et la dauphine tenant celui-ci en respect avec la lame de son épée.

_ Monsieur, veillez déclinez vos noms et vos titres.
_ Et bien monsieur !
Que voici des manières bien cavalières !
Veuillez vous-même décliner votre identité.
_ Oscar François de Jarjayes capitaine de la garde royale.
Et vous monsieur !
_ Hans Axel Von Fersen gentilhomme suédois.
_ Et bien monsieur Fersen sachez qu’on ne s’adresse pas ainsi à madame !
Veuillez-vous rendre à Versailles et demandez une audience, car on ne rencontre pas la dauphine du trône de France entre deux portes.
_ La dauphine !
Veuillez excuser mon audace madame.
_ Ce n’est rien monsieur. » Répondit Marie-Antoinette.

« Que l’on avance le carrosse de madame la dauphine. »

« Hi !hi ! Je crois que j’ai trouvé un moyen de vous rendre jaloux mon cher capitaine.
Ce gentilhomme, bien fait de sa personne, va je crois m’être d’une grande aide, finalement j’ai bien fait d’assister à ce bal masqué. » Songea Marie-Antoinette.

Le retour au palais se fit en silence, Oscar chevaucha auprès du carrosse veillant à la sécurité de la dauphine. Cependant Oscar était furieuse, comment avait-elle pu se laisser manipuler aussi facilement, l’incident de ce soir aurait bien pu tourner au drame.

« Grrr !
La légèreté de la dauphine aurait bien pu me coûter la tête !
Quand se montrera-t-elle enfin raisonnable ! »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Les semaines qui suivirent les visites du gentilhomme suédois se firent de plus en plus fréquentes, Oscar bien que soulagée de ne plus être la cible favorite de la dauphine éprouvait cependant quelques inquiétudes.

« André, ne trouves-tu pas que la dauphine s’expose dangereusement avec ce monsieur de Fersen ?
_ Serais-tu jalouse ma chère ?
Pourtant tu devrais te réjouir puisqu’elle te laisse enfin tranquille.
_ Ce que tu peux être stupide !
Ne vois-tu pas quelle peut être la menace si jamais Marie-Antoinette et Fersen continu ainsi à se voir.
_ Ne t’inquiètes pas Oscar.
Tout le monde sait que la dauphine aime s’entourer de jeune gens pour ce divertir, il n’y a aucun mal à cela.
_ Si tu le dis. »

Marie-Antoinette n’avait quitté Oscar des yeux, même entourée de ses courtisans, elle fut déçue de voir son capitaine préféré s’éloigner. Soudain une idée lui vint à l’esprit, elle allait avoir Oscar pour elle seule.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Le lendemain Marie-Antoinette exigea d’apprendre à monter à cheval, le dauphin accéda à cette demande au grand damne de madame de Noailles. La dauphine reçue un magnifique cheval blanc, et Oscar fut désignée pour lui apprendre à monter.

Marie-Antoinette ravie d’avoir obtenu ce qu’elle voulait, montée sur l’animal elle était toute à sa joie et n’écouta pas les consignes qu’Oscar et André lui adressaient. Soudain, le cheval se cabra et parti dans un galop frénétique, André fut le premier à se rendre compte de la situation et s’accrocha à la longe du cheval. Marie-Antoinette pétrifiée de peur tentait tant bien que mal à s’accrocher en appelant Oscar à son secours. Oscar enfourcha sa monture et poursuit celle de la dauphine à laquelle se cramponnait André, elle craignait non seulement pour la vie de la dauphine mais son cœur se serrait davantage voyant le corps d’André ainsi malmené.

« André lâche tout !
_ Non ! Sinon elle est perdue !
_ Oscar !! Je vous en prie aidez moi !
_ Madame ! Tirez sur les rênes ! »

La longe qui était le seul lien qui retenait André au cheval se rompit faisant le rouler sur le côté. Malgré son inquiétude pour lui Oscar poursuivit sa route le cheval de la dauphine se dirigeant dangereusement vers le canal.

« OSCAR !!!
_ Madame fermez les yeux et laissez-moi faire.
_ VITE JE VOUS EN PRIE !!!! »

Oscar bondit sur le cheval et se saisit de la dauphine pour rouler sur le bas côté. Dans sa chute Oscar ressentit une violente douleur au bras, en se relevant elle vit qu’une petite branche traversait son bras mais préoccupée par la santé de la dauphine, elle l’arracha avant de se saisir du corps inerte. Malgré la douleur et le poids de Marie-Antoinette, oscar ne fléchit pas et ramena la dauphine au palais.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:40

Une injustice

Oscar veillait près de la porte des appartements de la dauphine qui plongée dans l’inconscience suscitait l’inquiétude de toute la cour. Girodel vint alors alerter Oscar du sort que l’on réservait à André.

« Que dites-vous Girodel !
Ce n’est pas possible le roi ne peut pas commettre une telle injustice !
André n’est pas responsable de l’état de la dauphine ! »

Oscar se précipita au secours de son ami de toujours, de celui qui faisait battre son cœur, non elle ne pouvait pas laisser André être condamné à mort. Elle fit irruption dans la salle au moment où le roi énonçait la sentence.

« Attendez !! »

« Oscar ! Non » S’exclama André.

« Majesté, vous ne pouvez condamné André comme un simple gueux.
Je demande que ce soit moi son maître de choisir sa punition.
Je demande le privilège attaché à mon nom.
Sire, j’implore votre clémence.
Je vous donne ma vie en échange.
Elle vous appartient déjà. »

Sur ses derniers mots Oscar déposa son épée devant elle. A ce moment la Fersen s’agenouilla près d’Oscar et André.

« Majesté !
Punissez-moi, car je suis tout aussi coupable de l’état de la dauphine.
Mais je vous en prie épargnez André.
Le seul tord d’André est de ne pas être noble. »

Oscar fut surprise par l’intervention de Fersen, finalement ce gentilhomme possédait dont de grandes qualités d’honneur qu’elle apprécia.

« MAJESTE !! »

Un murmure s’éleva dans l’assistance.

« La dauphine !
Mon dieu, elle vit ! » S’exclamèrent Oscar et ses compagnons.

« Mes amis, ne craignez rien.
Notre bon roi Louis XV est bon.
Aucun de vous ne perdra la vie à cause d’un de mes caprices.
_ Puisque la dauphine vit.
Vous aurez la vit sauve André, mais n’oubliez pas que vous la devez à madame la dauphine. » Répondit le roi avant de se retirant.

« Merci ! » Murmura André les yeux plein de larmes.
Oscar s’était tourné vers Fersen pour le remercier lorsqu’elle fut prise d’un malaise et s’écroula au sol. André se précipita pour la relever quand il vit une tache de sang souiller la manche de son uniforme blanc. Marie-Antoinette ne put retenir un cri d’effroi, son caprice allait-il finalement coûter la vie de celui au quel elle tenait tant.

« Vite messieurs !
Faites quérir un médecin ! » S’écria la dauphine avant de s’évanouir.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * ** * * *

Oscar fut transporté jusqu’à la propriété des Jarjayes où l’on fit quérir un médecin. La pâleur d’Oscar mis grand-mère dans un état effroyable, elle versait toutes les larmes de son corps lorsque le médecin arriva. André le pressait de sauver Oscar, mais le docteur Lassone lui répondit qu’il devait tout d’abord l’ausculter avant de se prononcer.

« Il faudrait retirer sa chemise pour que je puisse voir la blessure. » Demanda Lassone.

Grand-mère s’apprêtait à exécuter l’ordre du médecin lorsqu’elle se ravisa.

« André veux-tu bien sortir avec monsieur de Fersen !
_ Tout de suite grand-mère.
_ Et pourquoi ? » S’exclama Fersen

« Nous seront certainement plus utiles ici.
Nous sommes entre homme.
Et le capitaine n’est pas de sang royal que je sache
_ COMMENT !
Vous !
Vous et ma petite Oscar !
MAIS VOUS ALLEZ SORTIR! » Hurla grand-mère.

Abasourdit par les cris et les révélation de grand-mère Fersen ne se fit pas prier et sortit sans ajouter un mot. Une fois dehors, il ne put se contenir davantage et interrogea André sur la véritable nature d’Oscar. Tout d’abord gêné André finit par expliquer à Fersen que le destin d’Oscar était de vivre comme un homme son père en avait décidé ainsi à sa naissance et que par conséquent il en serait toujours ainsi.

« C’est là une bien triste destiné pour une personne aussi délicate.
Jamais je n’ai songé que le capitaine de la garde dont la dauphine semble être éprise puisse être une femme.
Je comprends mieux la distance que la dauphine me témoigne, ainsi elle préfère la compagnie des femmes.
_ Vous vous égarez monsieur !
Madame la dauphine ignore la véritable nature d’Oscar.
Seul le roi et quelques personnes connaissent sa véritable nature. »

Sur ces derniers mots André préféra se retirer, il était inquiet pour Oscar et ne comprenait toujours pas pourquoi elle était intervenue auprès du roi au risque d’être elle-même condamner.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Que cherchais-tu donc à prouver Oscar en agissant ainsi.
Je suis ton compagnon depuis toujours et pourtant je ne sais comment faire pour de ramener parmi nous. » Dit André en se penchant pour pendre la main d’Oscar.

Une nuit s’était écoulée, Oscar n’avait toujours pas reprit ses esprits. Chacun s’était relayé à son chevet. Même Fersen qui se sentait coupable d’avoir ressentit de la jalousie envers ce jeune capitaine de la garde royal avait veillé sur le sommeil d’Oscar. A présent c’était le tour d’André les rayons du soleil commençaient à éclairer la pièce. Cette lumière accentuait encore davantage la fragilité que l’on pouvait lire sur le visage d’Oscar. Pourtant aussi fragile soit-elle, elle s’était opposée au roi et André éprouvait une certaine fierté mais aussi une gêne pour cet acte. Il admirait son amie qui ne connaissait pas la peur.

Alors qu’André s’apprêtait à écarter une mèche de cheveux du visage de la jeune femme, elle ouvrir les yeux. André surpris recula comme s’il s’était brûlé.

« Oscar ! Enfin, tu es réveillée !
_ Oh ! André, tu as veillé sur moi toute la nuit ?
_ non, nous avons chacun pris un tour de garde pour te veiller.
_ Chacun ?
_ Et bien grand-mère, Fersen et moi.
_ Fersen !!
_ Et oui ! D’ailleurs il a été fort surpris de découvrir que tu n’étais pas un homme.
_ Tu veux dire qu’il sait !
Mort bleu !
Je suis perdue !
_ Ne t’inquiète pas, je suis sur qu’il ne soufflera mot à personne.
Pas même à la dauphine.
Il est ravi que son principal rival soit en fait une femme. »
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:41

Sacrifice.

Fersen averti du rétablissement d’Oscar vint lui rendre visite, il désirait comprendre comment cette jeune femme pouvait accepter une telle destinée.

« Bonjour capitaine.
Je suis ravi de vous voir une meilleure mine.
Vous nous avez fait de grande frayeur.
Mais vous êtes presque rétablie.
_ Oui, monsieur.
Dans quelques jours, je serais à nouveau prêt à reprendre mon service.
_ Oscar !
Permettez que je vous vous appelle ainsi mademoiselle.
Euh !
Enfin capitaine » se ravisa Fersen.

« Si vous le souhaitez !
Mais de grâce, je vous prie de ne plus m’appeler MADEMOISELLE !
Je sais que vous êtes au courant de ma véritable nature à mon grand regret.
_Pourquoi cette gêne Oscar.
Je souhaite seulement mieux vous connaître.
J’admire le courage d’où qu’il vienne.
Et que vous soyez une femme ne change en rien l’admiration que je ressens pour vous.
Mais puisque tel est votre souhait je ne vous promets de ne plus vous appeler autrement que par votre prénom ou votre grade de capitaine et de conserver pour moi le secret de votre nature.
_ Merci monsieur !
N’oubliez pas la dauphine à laquelle vous semblez très lié.
Jamais ! Vous m’entendez !
Jamais elle ne doit découvrir ma véritable nature !
_ Mais Oscar pourquoi ?
Ne trouvez vous pas cette situation peu cocasse !
La dauphine se pâme devant vous !
Comment pouvez-vous, vous prêter à une telle comédie.
_ Mais monsieur !
Sachez que la vertu de madame la dauphine n’est ainsi pas en danger ! » Répliqua Oscar d’un air charger de sous-entendu.

Fersen sourit, et dû s’avouer vaincu. En effet, Oscar avait vu juste l’attachement de Marie-Antoinette à ce jeune capitaine ne pouvait avoir de conséquence. Alors que lui-même qui nourrissait de tendres sentiments pour la dauphine, pouvait à tout moment jeter la disgrâce sur elle, si jamais une relation plus sérieuse ne venait à être découverte.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Oscar reprit enfin son service auprès de la dauphine à la grande joie de cette dernière. Marie-Antoinette semblait s’être quelques peu assagit depuis l’accident d’équitation dont elle avait été victime. Mais ce brusque changement était dû en fait à la crainte de perdre son cher capitaine, elle s’était promise ce jour là de ne plus jamais risquer de mettre la vie d’Oscar en danger à cause de futiles caprices. Plus que jamais elle redoublait d’attention pour Oscar ce qui exaspérait Fersen, mais il avait fait serment à Oscar de taire sa nature et se prêtait de mauvaise grâce à cette triste mascarade. Mais bientôt las de jouer la comédie et souffrant de vivre un amour sans espoir Fersen décida de quitter la France. A l’annonce de ce départ, la dauphine éprouva un petit pincement au cœur, car elle aimait la compagnie si rafraîchissante de ce gentilhomme suédois. Mais ce fut Oscar qui en fut le plus affecter, elle perdait un ami cher qui ne voyait pas en elle uniquement le soldat, il connaissait son secret et ne l’avait pas jugée.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Quelques temps plus tard, le roi succomba après une longue agonie, Marie-Antoinette et le dauphin devinrent alors les souverains du royaume. Oscar éprouva l’envie de dévoiler enfin sa véritable nature à ses souverain, mais devait la grande détresse du jeune roi elle finit par se taire. Cependant, ce fut avec une certaine gêne qu’elle accepta le nouveau grade de colonel de la garde royale que la souveraine avait exigé, car malgré ses nouveaux devoirs la reine ne comptait pas abandonner aussi facilement la conquête du cœur d’Oscar.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Alors grand-mère, comme il est intéressant d’être dans les bonnes grâces de sa majesté la reine.
Oscar se voit maintenant élevée au grade de colonel.
_ veux-tu bien te taire insolent !
Oscar a obtenu ce grade uniquement grâce aux multiples services qu’elle rend depuis plusieurs années à la couronne.
_ Tu es bien naïve !
On voit bien que tu n’as jamais vu le regard plein de gourmandise de la reine quand elle pose ses yeux sur Oscar !
Ah !ah !ah !
_ Comment oses-tu proférer de telle bêtise !
_ Pourtant grand-mère c’est là bien la stricte vérité.
_grrr ! Pourquoi n’ai-je pas plus crié mon désaccord quand le général a pris cette stupide idée d’élever ma petite comme un garçon.
Elle qui est la grâce même, elle ne devrait pas porter une telle charge sur ces frêles épaules.
Elle, une enfant que la nature a doté d’une beauté bien plus grande que celle de ses sœurs.
Elle aurait dû faire un beau mariage et aujourd’hui elle serait heureuse auprès d’un mari et entourée d’enfants. » Dit grand-mère en larmes.

« Chut ! Grand-mère, tu te fais du mal !
Tu sais Oscar ne semble pas si malheureuse que ça.
Et de toute façon je l’imagine assez mal en docile épouse d’un aristocrate, avec le caractère qu’elle a!
_ Non là André tu vas trop loin! » Répliqua Grand-mère en lui assénant une magistrale gifle avant de quitter la pièce tout à sa rage contre le général et son petit fils qui étaient décidément bien aveugles.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:42

Le duel.

Un matin au cours d’une visite dans Paris Oscar et André furent témoin d’une scène effroyable. Le Duc de Germain empoignait un jeune garçonnet qui semblait avoir voulu chaparder la bourse du Duc. Une jeune fille sortit de la foule, elle implora le Duc de bien vouloir pardonner le pauvre enfant qui n’avait pas mangé depuis plusieurs jours, elle fit promettre à l’enfant de ne plus jamais recommencer. Alors que le Duc semblait consentir à pardonner une lueur diabolique traversa son regard, il se saisit de son arme et abattit l’enfant dans le dos. Oscar saisit de rage voulu intervenir, André dû faire appelle à toute sa force physique pour la retenir.

« Mais enfin Oscar ! Tu es devenue folle ! Tu n’es pas de taille !
_ André ! Laisse-moi ! Tu ne comprends pas, je ne peux laisser un tel acte impuni. »

Malgré les larmes et la lutte farouche qu’Oscar opposait à André, celui-ci parvint à la hisser dans le carrosse et ordonna au cocher de regagner le château.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Profondément choquée, Oscar maudissait cette noblesse décadente qui osait disposer librement de la vie d’un enfant. Son cœur saignait d’être restée impuissante face à cette injustice. André loin d’être indifférent à la douleur qu’éprouvait son amie, ne savait comme apaiser cette plaie qui s’était ouverte dans le cœur d’Oscar.

« Mon dieu André ! Comment ai-je pu laisser commettre une telle horreur !!!
_ Tu n’y es pour rien, le Duc de Germain est trop proche de la famille royale. Ton intervention aurait précipité ta perte, mais aurait aussi jeté la disgrâce sur ta famille.
_ Et tu crois peut-être toi aussi que la vie d’un enfant parce qu’il est né dans la misère ne vaut celle d’un Duc !!!
_ Je n’ai point dit cela !! C’est juste que…
_ Je t’en prie André laisse-moi ! J’ai besoin d’être seule pour réfléchir. De plus je dois me préparer pour assister au repas de ces majestés. »


André se retira conscient que la jeune femme était aux prises avec un cruel dilemme, son cœur de femme venait de faire surface, mais c’est le colonel qui demandait réparation.
« Ma pauvre Oscar, comment peut même songer que je soit resté insensible face à une telle cruauté, mais à évoluer auprès de toi au milieu de ces courtisans, j’ai comprit très tôt qu’il était inutile de s’opposer à plus influent que soit. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Le souper fut un véritable calvaire pour Oscar, la présence du Duc de Germain la mettait dans une rage qu’elle réussit à contenir tant bien que mal. Cependant au cours de la soirée, elle ne pu se maîtriser davantage quand elle entendit le Duc se vanter de ses prouesses avec les armes à feu. Outré par l’audace de ce petit colonel,le Duc administra un soufflet à Oscar, loin de se laisser intimidé Oscar releva le gant laissant le choix du lieu et des armes à son ennemi.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Oscar ! Je ne pense pas que ce soit une bonne idée ce duel.
Ce duc de Germain n’est pas homme à respecter les règles et tu le sais !
_ Que crains-tu André ?
Il y a des témoins, de plus je ne souhaite pas ta présence à mes côtés, Girodel sera mon témoin.
_ Comment après toutes ces années, tu songes à m’éloigner de toi alors que tu risques ta vie !
_ Justement André, c’est pour ça que je ne te veux pas près de moi.
_ Mais pourquoi ?
_ Tu n’as toujours pas compris combien tu m’es cher, jamais je ne pourrai me concentrer si tu es là. Mais sache que quelques soit l’issue de ce duel mes pensées seront dirigées vers toi mon ami (mon tendre amour).
_ Oscar ! »

Oscar ne répondait plus elle était plongée dans une sorte de transe, André choisit alors de se retirer méditant sur la dernière phrase d’Oscar.


« Que voulait-elle dire, je comprends pas pourquoi ma présence nuirait à sa concentration. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Le matin du duel André ne pu se résoudre à laisser Oscar se rendre sans lui sur les lieux du duel. Malgré les protestations de cette dernière, il se rendit avec elle et Girodel sur le lieu du duel.

Tout ce passa comme André l’avait imaginé, le duc de Germain aidé de Chartres avaient prévu de piéger Oscar grâce au reflet du soleil contre un vitrail pensant ainsi profiter de cet handicap, mais celle-ci une fois la première surprise passée atteint son adversaire à la main remportant ainsi la victoire. Bien que le duel eu été fait dans les règles le duc de Germain ne comptait pas en rester là quand l’arrivée providentielle de la reine mis un terme définitif à ses noirs desseins.

La reine tremblant pour son cher colonel ne pu faire autrement que le condamner à un congé forcé d’un mois, et n’adressa qu’une simple réprimande au duc cherchant ainsi à calmer toutes tentatives futures de vengeances.

La sanction parue disproportionnée pour André, cependant Oscar l’accepta comme une chance de pouvoir enfin se reposer sur les terres de sa famille en compagnie de son cher André.

Le séjour ne fut malheureusement pas comme Oscar se l’était imaginé, l’accueil de ses gens fut plutôt glacial. Et toute cette douleur qu’elle ressentit en voyant cette famille de paysan dans l’incapacité faire soigner leur enfant faute de moyen.

Sans la présence d’André, elle se serait probablement effondrée. Il était là à veiller sur elle près de ce grand chêne. Elle souhaitait tant qu’il la serre contre lui, cependant elle était consciente que son ami n’éprouvait pour elle que des sentiments d’amitié.

Le retour ne se fit pas sans heurt, le général outré par la légèreté du comportement d’Oscar lui fit clairement comprendre que son rôle n’était pas de s’occuper du peuple mais de servir la famille royale.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:44

Rosalie.

Un mois s’était presque écoulé depuis le duel avec le Duc de Germain, quand un messager de Versailles vint informer les De Jarjayes que madame De Jarjayes avait été prise de malaise au palais. Oscar inquiète pour sa mère se précipita à Versailles bien que les sanctions à son encontre ne soient pas encore levées. Apercevant le carrosse de la Reine, elle s’approcha afin de présenter ses hommages et des excuses pour sa présence sans autorisations dans l’enceinte du palais. La Reine trop heureuse de revoir enfin son cher colonel fit comprendre à Oscar que selon son calendrier toutes sanctions étaient désormais levées. Alors qu’une voix féminine invitait la Reine à se hâter, Marie-Antoinette pria Oscar de prendre soin de sa mère et de lui porter des nouvelles dès le lendemain lors de son retour à la tête de la garde royale.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Alors que le carrosse des De Jarjayes franchissait les grilles de leur propriété, une jeune fille reprenait son souffle près d’un massif de roses. Apercevant la robe bleue et les cheveux bouclés de madame De Jarjayes se précipita un poignard à la main prête à exterminer celle qui avait anéanti en quelques secondes tout ce qui faisait son bonheur. Oscar réagit promptement et désarma la malheureuse du revers de la main, puis faisant face à cette jeune fille elle lui ordonna de justifier son geste quand elle reconnu celle dont elle avait croisé la route par deux fois.

« Mais ! Rosalie ! C’est bien ainsi que vous vous prénommez ? »

la jeune fille désorienté laissait courir son regard de madame De Jarjayes à Oscar, quand elle se rendit compte de sa terrible méprise.

« Oooh ! La femme soldat ! »

Oscar agacée par le mutisme de la jeune fille lui ordonna de s’expliquer, mais Rosalie terrifiée n’osait parler. Oscar n’obtint qu’un flot de larme.

« Veux-tu bien m’expliquer, pourquoi tu as voulu attenter à la vie de ma mère ?
_ Oh, pardon !! C’est une terrible méprise ! » Répondit Rosalie entre deux sanglots.

« Mais cette robe bleue et vos cheveux madame. Je vous ai prise pour celle qui a causé la mort de ma pauvre maman.
_ Pourquoi as-tu cru que c’est ici que ton ennemie résidait ?
_ Votre demeure est si grande…que j’ai cru être enfin arrivée à Versailles.
_ VERSAILLES !!!! » S’esclaffa Oscar en saisissant Rosalie par la main.

Elle traîna la malheureuse qui cru sa dernière heure arrivée, quand soudain Oscar lui désigna quelque chose au loin.

« Voici Versailles petite sotte ! Versailles est une ville et le palais est le cœur de cette ville.
_ Mon dieu ! Mais jamais je ne trouverais celle qui m’a causé tant de malheur.
_ Ne t’inquiète pas Rosalie. » Dit Oscar tendrement.

« Si ton ennemie a ses entré à Versailles, je te fais la promesse de t’aider à la retrouver. Mais pour l’instant du doit prendre du repos, grand-mère va s’occuper de toi. Allez viens Versailles ne va pas bouger si tu la quitte des yeux. »

Rassurée Rosalie suivit Oscar et se laissa dorloter par grand-mère qui était ravie de la présence de cette jeune fille. André ne fut pas non plus le dernier à se réjouir de la présence de cette jeune fille, cette présence féminine laissait présager bien des distractions. En effet, il trouvait Oscar beaucoup trop occupée à jouer les bons petits soldats ce qui rendait la vie au château plutôt austère.


Grand-mère et André furent tout deux charger de parfaire l’éducation de Rosalie qui en échange se rendait utile en effectuant certaines corvées pour ne pas être une charge pour ses hôtes. Grand-mère donnait des leçons de maintient, alors qu’André et Oscar se relayaient pour les leçons d’équitations, d’escrimes, sans oublier la lecture et l’écriture. Rosalie, bien que studieuse, trouvait quelque peu saugrenu de devoir apprendre autant de chose pour trouver son ennemie.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:45

Une brise de printemps souffle chez les De Jarjayes.


La présence de Rosalie au château était une véritable bénédiction pour Oscar selon Grand-mère, cette jeune fille pourrait peut-être inciter sa petite fille adorée à vivre comme elle aurait dû et non comme le général en avait décidé.

« Quelle tête de mule ce général !
Faire de ma petite fille un soldat…
_ Vous me parlez madame ?
_ Euh…non ma petite Rosalie je réfléchissais à voix haute seulement » Répondit Grand-mère.

« Mon dieu ! Mais tu es tout à fait ravissante dans cette robe !
dire que je l’avais faite pour que ma petite Oscar fasse son entrée à la cour. »S’exclama Grand-mère en essuyant une larme.
« Dites-moi Grand-mère, pourquoi Oscar vit-elle ainsi ?
_ Ma pauvre petite !
cela fait bien des années que je demande quelle folie a bien pu frapper le général !
faire de ce petit ange un garçon, alors que la nature l’avait dotée d’une beauté bien plus grande que ces sœurs.
_ Oscar a des sœurs ?
_ Oui, quatre même !
_ Comment se fait-il alors qu’elle n’ait pas été influencée par elle ?
_ Alors là, pas de danger !!
dès que ma petite Oscar a su se tenir debout toute seule, ses sœurs ont été éloignée pour ne pas polluer l’éducation masculine qui lui était destinée. Les deux aînées qui étaient en age de se marier prirent époux et les deux plus jeune dont mademoiselle Hortense qui était à peine âgée de sept ans furent confié aux Ursulines.
_ Que c’est triste pauvre Oscar ! Elle a dû se sentir bien seule.
_ Pas vraiment.
_ Comment ça pas vraiment ?
_ Et bien le général ayant décidé d’en faire un garçon, il jugea que la présence d’un compagnon de jeu s’imposait…
_ Son choix s’est porté sur André !
_ Tout à fait, André venait de perdre ses parents et j’étais sa seule parente, alors il paru logique au général que mon petit André remplisse se rôle. »

Rosalie songeuse continua les essayages, n’osant demander à grand-mère quelles étaient les préférences d’Oscar, celle-ci ayant une vie d’homme, avaient-elle un penchant pour les femmes.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

L’éducation de Rosalie allait commencer, Oscar ayant besoin d’occuper son esprit avec autre chose que la routine de la cour qui l’exaspérait chaque jour de plus en plus. Faire de Rosalie une véritable dame de la cour, lui sembla être un défie intéressant à relever. Elle choisit de confier une grande partie de l’éducation à André, mais le maniement des armes nul autre qu’elle ne devait en être chargé. Ainsi les leçons d’escrime, d’équitation, de grammaire et de maintien se succédèrent. Une complicité grandit entre les trois compagnons et Rosalie progressait bien au-delà des espérances d’Oscar. Cependant Oscar ne voyait pas d’un bon œil le rapprochement entre André et Rosalie, ne voyant pourtant pas combien Rosalie était attachée au colonel qui l’avait tirée de la misère. En effet, Rosalie commença à nourrir des sentiments envers le colonel bien que connaissant parfaitement la nature de celle-ci. Le cœur de la jeune fille s’éveillait à l’amour et il battait pour une autre femme.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Grand-mère observa les trois compagnons tout au long de la formation de Rosalie, elle nota un certain changement chez sa petite Oscar, elle se montrait plus enjouée ce qui remplit de bonheur le cœur de la vieille femme. Enfin sa petite fille souriait en compagnie d’une jeune fille, tant d’année à rattraper, Grand-mère reprenait doucement espoir de voir Oscar devenir pleinement femme et enfin prendre époux plutôt que de continuer sa vie de militaire.

« Et bien Grand-mère, tu sembles ailleurs !
Sais-tu Que ce soir Rosalie va enfin faire son entrée dans le monde ?
_ Comment ?
Et c’est seulement maintenant que tu me le dis !
Il faut que je cherche qu’elle robe elle devra porté !
Où vous rendez-vous ?
_ Nous nous rendons au bal donnez par madame la sœur du Roi.
_ Crois-tu que Rosalie soit prête à paraître devant la sœur du Roi ?
_ Il n’y a pas meilleur lieu où débuter, la seconde étape sera versailles. »


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *


la soirée ne fut pas sans heurts, Rosalie ayant eu une discussion plus qu’animée avec Charlotte de Polignac. Bien que dans une situation critique Rosalie fit preuve d’une grande habileté en clamant haut et fort être de sang noble. De retour au château, elle finit par avouer à Oscar ses origines et le prénom de sa véritable mère.

« Pourquoi nous avoir caché tes véritables origines ?
_ j’ai craint que vous ne vous moquiez d’une pauvresse qui se dirait être de noble naissance.
_ Mort bleue Rosalie ! Cela fait des semaines que tu vis parmi nous et tu n’as toujours pas confiance en nous.
_ Oscar a raison Rosalie pourquoi nous cacher cela ! »S’exclama André.

« Pardonnez-moi mes amis, mais moi-même je n’arrivais à accepter cela, ma pauvre maman me révéla la vérité sur ma naissance juste avant de s’éteindre.
Martine Gabrielle furent les derniers mots qu’elle prononça.
_ André as-tu déjà entendu parler d’une certaine Martine Gabrielle ?
_ Non, mais on peut toujours consulter les registres de la noblesse. »


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Le lendemain du bal dans les appartements de la Reine.

« Que dites-vous madame ?
Oscar accompagné d’une jeune personne ?
_ D’une petite impertinente voulez-vous dire majesté !
_ Ainsi une jeune femme a réussi à gagner le cœur du colonel » Songea Marie-Antoinette.

« J’ai hâte de la rencontrer ! »


Oscar prenant son service vint présenter ses hommages à la Reine, celle-ci intriguée par la jeune fille dont on lui avait parlé ne pu contenir davantage sa curiosité, demanda qu’elle lui soit présenté. Cette invitation pressante irrita madame de Polignac.

« Majesté, cette jeune fille n’est pas digne de vous être présenté !
Elle s’est attaquée à ma petite Charlotte !
_ Il ne me semble pas que cela se soit passé ainsi.
_ Comment osez-vous !
_ Rosalie n’a fait que se défendre des attaques de votre fille.
_ MAJESTE !
_ Suffit !
Nous vous attendrons ce soir Colonel.
N’oubliez pas de mener votre amie avec vous pour me la présentez.
_ Je remercie votre Majesté de l’honneur que vous faites à ma jeune parente. »

Madame de Polignac ivre de rage commença déjà à échafauder un plan pour discréditer ce petit colonel qui lui mettait sans cesse de bâtons dans les roues.

« Nous verrons bien si vous et votre péronnelle continuerez à parader à la cour quand je me serai occupée de vous. »


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

L’entrée de Rosalie escortée d’Oscar et André ne passa pas inaperçu, chacun trouva la jeune fille exquise et félicitèrent le bon goût du colonel qui ne s’était jamais montré en galante compagnie. Même Marie-Antoinette ne put s’empêcher de jalouser la jeune fille qu’elle remarqua dès son entrée. Faisant fi du protocole elle se dirigea immédiatement vers ce couple, faisant redoubler la haine de madame de Polignac.

« Elle est très belle certes, mais que lui trouvez-vous de plus que moi mon cher Oscar ? » Songea la Reine.

Après qu’Oscar lui ait présenté son amie la Reine se retira chagrinée de voir son colonel préféré en si belle compagnie. Ce fut à cet instant précis que madame de Polignac choisit d’intervenir, mais Rosalie reconnu son ennemie et voulu se jeter sur elle. Sans l’intervention rapide d’Oscar la jeune fille se serait perdue. La reconnaissant madame de Polignac clama que cette jeune fille n’était point noble. Ce qui fit réagir la Reine qui presque soulagée se réjouissait de voir sa rivale disparaître fit volte face. Or Oscar fut prompte à réagir et interrompit la Polignac, lui faisant comprendre que rien ne retiendrait plus la main de Rosalie si celle-ci dévoilait la vérité, convaincue elle se ravisa.

« Comment madame ?
Vous n’y songez pas !
Une pauvresse à la cour !
Vous perdez la raison !
_ Veuillez me pardonner Majesté,
j’avais cru reconnaître cette jeune personne. » Répondit la Polignac étouffant de rage.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:46

Volupté.

L’affront dont la Polignac estimait avoir été victime fit germer un plan visant à éliminer le colonel, mais aussi cette maudite péronnelle qui la menaçait.

« Mon cher frère ne voudriez-vous point obtenir une charge plus importante à la cour.
_ Certainement, mais comment l’obtenir ?
_ Je ne vous cache pas que sa Majesté a envers ma personne beaucoup de générosité, or ce petit colonel représente une gêne et ne cesse de contrecarrer tous mes projets.
_ Ainsi ma sœur, vous souhaiter que je vous aide à écarter cet individu.
_ Ecarter définitivement, si vous voyez ce que je veux dire, mais il n’est pas le seul.
Le colonel héberge actuellement une jeune intrigante, je ne peux souffrir que cette péronnelle ne fasse ombrage à ma petite Charlotte alors qu’elle est issue du pavé de Paris. De plus son regard d’hier me glace encore les sangs, je crains qu’elle n’attente à mes jours ou à ceux de ma fille chérie.
_ N’ayez crainte ma sœur ces deux personnes ne seront plus une menace pour notre famille pour longtemps.
Je me charge de les faire disparaître.
_ Prenez garde mon frère !
Nul ne doit jamais se douter que nous ayons joué un rôle dans leur disparition. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Seule dans sa chambre Rosalie se préparait pour sa leçon de grammaire, elle aimait chaque instant passé en compagnie d’Oscar. La jeune fille nourrissait à présent un amour irraisonné pour celle qui l’avait recueillie.

« Ô Oscar ! Chaque instant auprès de vous est à la fois un délice, mais aussi une telle torture !
J’aimerai tant me blottir dans vos bras et m’enivrer de votre parfum. »

Arrivant dans le salon privé d’Oscar, le regard de la jeune fille s’illumina.

« Bonsoir Oscar !
_ Rosalie ! Je vois que tu es à l’heure !
Pardonnes-moi, je vais devoir te faire patienté, car je viens juste de rentrer et je n’ai encore eu le temps de me rafraîchir.
_ Ce n’est pas grave.
Voulez-vous que je vous aide pour votre bain ?
_ Je ne voudrais pas abuser.
_ C’est le mieux que je puisse faire pour vous être agréable, vous m’offrez tant.
_ Rosalie ! Ma douce Rosalie, te voir t’épanouir chaque jour suffit à justifier la peine que nous nous donnons Grand-mère, André et moi.
Mais si cela te fait plaisir, je veux bien de ton aide.
_ Ô merci Oscar ! »

Rosalie au comble du bonheur fit remplir le bain d’Oscar, mais ne laissa à personne le soin de choisir l’huile qui le parfumerait. Son choix se porta sur une huile délicatement parfumée à la rose, puis elle parsema le bain de pétales de rose. Sa tache terminée, elle alla aider Oscar à se dévêtir.

« Rosalie ! Ce bain à l’air divin ! » S’exclama Oscar surprise de découvrir l’œuvre de la jeune fille.

La pièce était baignée d’une douce lumière et un parfum de rose s’élevait.

« Si vous le voulez bien je vais vous aidez à vous détendre Oscar.
_ Hum ! Je veux bien. » Murmura Oscar en ce glissant dans l’eau.

S’agenouillant derrière Oscar, Rosalie commença par un massage des tempes et avec de l’eau parfumée elle caressa les cheveux d’Oscar.

« Tu as des doigts de fées Rosalie !
_ cela vous plait ?
_ Hum ! »

Enhardie par cette réponse Rosalie entreprit le massage de la nuque et des épaules, osant peu à peu des caresses sur la gorge dévoilé du colonel. Rosalie était subjuguée par la perfection de ce corps masqué à tord par des vêtements d’homme. Cependant craignant d’embarrasser Oscar, Rosalie choisit de changer de place. Elle s’agenouilla à présent sur le côté, tournant le dos à Oscar pour que celle-ci ne soit pas témoin de son trouble. Massant les longues jambes fuselées, elle ne put s’empêcher de remonter toujours plus haut jusqu’à effleurer l’intimité de la belle, constatant une absence de réaction, ses mains se firent plus caressante. La gêne envolée Rosalie fit face à Oscar, celle-ci les yeux clos se laissait aller complètement détendue. Avec de petits mouvements circulaires les mains de Rosalie remontaient à présent vers la poitrine tendue, la gorge sèche Rosalie effleura la pointe offerte ce qui fit sursauter Oscar.

« Je crois que je vais finir seule à présent Rosalie. » murmura Oscar gênée par les gestes de sa jeune amie.

Rosalie écarlate acquiesça en silence n’osant jeter un regard à Oscar. Elle alla s’installer dans le salon pour attendre le début de sa leçon de grammaire.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Troublée par les gestes de Rosalie, Oscar ne laissa cependant rien paraître et rejoint la jeune fille au salon quand un messager vint lui porter un pli.

« Je suis navrée Rosalie, nous allons devoir reporter la leçon.
La Reine me fait quérir.
_ Comment ?
Mais vous ne pouvez me laisser ainsi.
Vous deviez m’aider pour ma grammaire.
_ Ne fait pas l’enfant Rosalie !
Tu sais parfaitement que mon devoir passe avant tout.
_ le devoir !
Dites plutôt que vous préférez la compagnie de la Reine à la mienne.
_ Mais que vas-tu chercher là !
_ pardonnez-moi Oscar.
S’il vous plait emmenez-moi avec vous.
_ Si tu veux, mais tache de te préparer rapidement, je vais passer mon uniforme et nous partons. »

André se joint aux deux jeunes femmes, ensemble ils prirent place dans l’équipage qui les attendait devant le château.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:47

Vengeance et retrouvailles


Pendant le trajet le silence régna dans le carrosse, chacun des occupant étant absorbé par ses pensées.
Oscar songeait aux événements de la soirée, se demandant ce qui pouvait bien avoir poussé Rosalie à agir ainsi. Certes depuis des années Oscar subissait les assauts de bien des jeunes femmes du royaume, la Reine elle-même nourrissait des sentiments pour le colonel de la garde royal, or toutes ces dames croyaient avoir à faire un homme. Mais Rosalie, elle connaissait pourtant sa véritable nature, Oscar demeurait surprise de cette constatation.
Rosalie observait Oscar du coup de l’œil n’osant pas le faire ouvertement, elle perçu le trouble de son amie et en fut désolée.
Quant à André, lui il se délectait de la vision qu’offrait la douce protégée d’Oscar, son seul regret était la jeunesse de la demoiselle, mais rien ne l’empêchait de regarder.
Au moment où l’attelage vira à gauche Oscar fut tirée de ses pensées.

« C’est étrange, je n’ai pas souvenir que cette route mène à Versailles !
_ Probablement un raccourci. » Répondit André.

Au même moment l’attelage s’arrêta, André vit le cochet fuir dans l’obscurité. Oscar sentant le piège se saisit de son épée et promptement d’un mouvement du pied elle ouvrit la porte au moment où un bandit s’apprêtait à entrer. Un combat inégal débuta les bandits étant en très grand nombre, mais c’était sans compter sur l’habileté d’Oscar et André. Bientôt le nombre des assaillants commença à diminuer quand le cri de Rosalie attira l’attention d’Oscar, inquiète pour son amie Oscar se détourna du combat envoyant son épée sur le bandit qui menaçait Rosalie. Occupée par le sort de son amie, Oscar ne vit pas surgir le bandit, profitant de ce moment d’inattention il planta son épée dans le dos. Alors qu’il s’apprêtait à donner le coup de grâce sous les yeux remplis d’effrois d’André et de Rosalie, l’arrivée providentielle d’un carrosse mit en fuite les assaillants.

André se précipita vers Oscar, mais fut devancé par l’inopiné sauveur qui n’était autre que Fersen. Oscar entrouvrit les yeux et eu juste le temps de murmurer « Rosalie » avant de sombrer dans l’inconscience.


* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

le docteur Lassone arrivait peu de temps après au chevet de la blessée, la blessure bien que profonde ne mettait cependant pas la vie d’Oscar en péril.

« Et bien ma chère, je note que la providence est avec vous !
Une bonne convalescence vous est nécessaire, cependant vous devriez songé à ménager votre épaule pendant les semaines à venir sinon la plaie risquerait de se rouvrir et une infection pourrait vous emporter.
_ compter sur moi pour l’obliger à garder le lit ! » S’exclama Grand-mère.

Oscar s’apprêtait à répondre, mais devant le regard noir de Grand-mère elle se fit toute petite dans son lit. Le médecin et Grand-mère se retirèrent pour la laisser se reposer. Epuisée, elle ne tarda pas à sombrer dans un sommeil agité.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Les rayons du soleil filtraient au travers des tentures quand Oscar ouvrir les yeux, elle fut surprise de découvrir Fersen à son chevet.

« Bonjours colonel.
_ Fersen !
_ Vous nous avez fait une belle frayeur cette nuit. »

Rosalie fit son entrée dans la chambre avec un magnifique bouquet de rose, la présence du jeune suédois dans la chambre de son amie n’était pas de son goût. Dès son intervention la nuit dernière, elle avait comprit que des sentiments plus fort que l’amitié animaient le cœur du jeune homme. Le regard et les gestes qu’il avait portés à Oscar furent bien plus explicites que s’il avait crié son amour à la face du monde.

« Oscar, vos agresseurs ?
Savez-vous qui ils étaient ?
_ Moi je sais ! » S’exclama Rosalie.

« Tais-toi Rosalie !
On ne peut se permettre de lancer de telles accusations sans preuve.
_ Mais Oscar !
_ Ainsi vous connaissez des ennemis prêts à attenter à votre vie Oscar !
_ Fersen, vous devez bien vous douter que ma charge de colonel ne m’a apporté que des amis. »

Fersen porta un regard chargé de tendresse à son amie, son cœur saignait de la voir vivre une destiné si loin de ce que sa condition aurait mérité. Sa pudeur le poussa à étouffer les mots d’amour qu’il mourait de lui murmurer, il souhaitait pouvoir chasser cette tristesse qu’il lisait dans ce regard azur.

« Vous avez certainement raison mon amie, mais il n’est pas raisonnable à présent que vos ennemis aient clairement attenté à vos jours de vous déplacer sans une véritable escorte. D’ailleurs, je suis persuadé que sa Majesté la Reine sera du même avis que moi
Toutefois compter sur moi pour découvrir qui vous veut tant de mal ma chère Oscar.
_ Je vous remercie Fersen. Ne soyez pas inquiet pour les semaines à venir je serai en parfaite sécurité. Mais je vous en conjure ne menez pas l’enquête sur mes agresseurs, vous seriez vous aussi en danger. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Rosalie frustrée s’était retirée et vaquait à la cuisine quand André arriva.

« Alors Rosalie !
Notre Oscar s’est-elle enfin réveillée ?
_ Oui, d’ailleurs monsieur de Fersen lui tient compagnie en ce moment.
_ Je vois monsieur joli cœur fait les yeux doux à la belle.
_ ANDRE !!
_ Hum ! Je vois toi aussi tu as succombé au charme du beau colonel.
Ma pauvre petite, Marie-Antoinette elle-même n’a pas réussi à conquérir son colonel chéri, pourtant cela fait des années qu’elle poursuit Oscar.
Oscar n’a jamais été attirée par les femmes.
Quoiqu’en y réfléchissant bien je ne l’ai jamais vu non plus jeter un regard à un homme, pourtant ce n’est pas le choix qui manque » Dit-il ironiquement.

« Pourtant monsieur de Fersen ne semble pas laisser Oscar indifférente. » Souffla Rosalie.

« Fersen ! Non Oscar ne voit en lui qui ami, au grand désespoir du suédois !
Aller Rosalie mieux vaut conserver ton énergie pour séduire un gentil jeune homme.
D’ailleurs tu sembles oublier que tu dois trouver qui est ta mère, qui sait ton rang te permettra sûrement de faire un bon mariage.
_ Mais je ne souhaite pas me marier, je suis très bien ici avec vous tous.
Ma mère, je ne suis même pas sûre qu’elle veuille de moi puisqu’elle m’a déjà abandonnée une fois, je ne vois pas ce qui la forcerait à présent d’accepter ma présence auprès d’elle. »

Sur ces mots Rosalie alla se réfugier dans sa chambre, les réflexions d’André l’avaient profondément affectées. Jamais elle n’avait songé qu’elle pourrait un jour quitter ce foyer qu’elle avait appris à aimer, vivre sans Oscar lui semblait impossible tant elle était attachée à elle.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:49

dilemme.


La convalescence d’Oscar étant terminée, elle repris son service auprès de la Reine qui bien ayant été distraite par le gentilhomme suédois se languissait son colonel préféré. Au cour de l’absence d’Oscar, Marie-Antoinette commis maintes imprudences qui commençaient à soulever des rumeurs embarrassante concernant ses relations avec monsieur de Fersen.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Oh ! Je vois que tu es vêtue de ton plus bel uniforme ce soir.
Tu comptes donc danser.
Qui sera l’heureux élu ?
Une femme ou un homme ? » Pouffa André

« Cesse donc tes enfantillages.
La réputation de nos souverains fait l’objet de raillerie.
_ Dis plutôt que Marie-Antoinette est dans de beaux draps avec le beau suédois.
Si tu vois ce que je veux dire.
Tout le monde le sait, alors à quoi bon te jeter dans ses bras.
_ Je n’ai aucunement l’intention de me jeter dans ses bras.
Tu déraisonnes mon pauvre André.
_ Ben voyons ! Cela fait des années que Marie-Antoinette te fait les yeux doux, même la petite Rosalie se meurt d’amour pour toi.
Et tu oses me dire que tu te rends au bal seulement pour que l’honneur de la Reine soit sauf. »

Furieuse Oscar s’apprêta à le gifler, mais André fut plus rapide. Il se saisit des poignets de la belle et d’un mouvement ferme il plaqua Oscar contre lui. Les mains prisonnières dans son dos, Oscar ne put faire aucun mouvement, les battements son cœur accélérèrent, la proximité du corps d’André la troublait. André fixa le visage écarlate de son amie, mettant sur le compte de la rage cette rougeur.

« Allons Oscar, il ne serait pas raisonnable de salir ton bel uniforme.
_ Tu vas me le payer !
_ Tout doux colonel, vous ne voudriez tout de même pas faire attendre sa Majesté. »

Oscar finit par céder à contrecœur ne se sentant plus capable de soutenir l’étreinte musclée de son ami.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Dès l’arrivée d’Oscar dans la salle de bal, tous les regards convergèrent vers elle, deux paires d’yeux dévoraient littéralement cette apparition. Marie-Antoinette comme envoûtée se dirigea vers Oscar.

« Bonsoir Colonel, vous êtes en grande tenue ce soir.
Auriez-vous l’intention de danser.
_ Si sa majesté me fait l’honneur de toutes ses danses, je serais la personne la plus comblée de la soirée.
_ Colonel ! Je ne vous ai jamais vu aussi audacieux, cependant considérez que vous êtes mon cavalier exclusif pour la soirée » Répondit Marie-Antoinette les joues rosies de plaisir.

Lorsque Marie-Antoinette et Oscar ouvrirent le bal, nombre de jeune dame de la cour se mirent à glousser de plaisirs pensant qu’enfin elles pourraient danser avec ce bel officier. Malheureusement pour elles chaque danse fut pour la Reine, Fersen regarda évoluer sur la piste de danse les deux femmes qu’il aimait. Oui, il aimait Marie-Antoinette, son amour pour la Reine était certes différent de celui qu’il éprouvait pour Oscar. Il aimait sa spontanéité, sa gaieté, mais aussi sa naïveté. Dieu que Marie-Antoinette était naïve de croire que le Colonel qu’elle tenait dans ses bras était un homme. Fallait-il qu’elle soit aveuglée pour ne voir la déesse qui par amour pour ses souverains préférait se sacrifier plutôt que voir la réputation de la Reine salie par de viles rumeurs. Malgré la douleur qu’il ressentait Fersen comprit qu’il devait lui aussi agir, sa décision était prise, il quitterait la France pour les Amériques.

« Oscar mon amie, ne craignez plus pour votre souveraine.
Comme vous j’accomplirai mon devoir. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Oscar quitta le bal aux aurores, sur le chemin du retour son attelage fut stopper par un homme,tout d’abord nerveuse, elle reconnut Fersen.

«Fersen ?
_ Je voulais vous parler.
_ Me parler ?
Ici ?
_ Oscar je vous en prie ne m’interrompez surtout pas.
_ M…
_ S’il vous plait. »

Perplexe Oscar acquiesça, intriguée par le comportement de Fersen.

« Ce soir j’ai réalisé combien ma vie était une farce.
Tout n’est que paraître.
Je vous ai attentivement observée ce soir, vous avez agi comme il se devait pour que l’honneur de la Reine ne souffre de ma présence. Peu de personne connaisse votre véritable nature, mais moi je vous connais et admire depuis tant d’année déjà, j’ai vu combien votre devoir de protection passe avant votre propre vie.
Aussi ai-je décidé de partir.
Cela peut vous sembler lâche de ma part de fuir l’amour de la Reine, mais la Reine n’aime que vous Oscar et… (Moi aussi mon amie), cependant j’offre ma vie pour ce royaume, j’entends rejoindre dans quelques jours le corps expéditionnaire de monsieur de LaFayette.
Adieu mon amie»

Fersen s’éloigna sous le regard triste d’Oscar, sans attendre qu’elle tente de le convaincre de rester.

« FERSEN ! FERSEN ! »

le temps qu’Oscar réalise Fersen était déjà loin.

« Fersen, mon ami.
Vous m’abandonner.
Mon Dieu protégé cette âme pure. »

Les yeux embués de larmes Oscar rentra au château.
Le cœur déchiré elle accepta le départ de son ami.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Les jours qui suivirent le départ de Fersen Oscar paru morne, Marie-Antoinette aussi eu du mal à accepter le départ de son bel ami. Cependant ce départ réjouit au moins une personne, en effet Rosalie venait de voir s’éloigner un rival dangereux. Oscar serait à nouveau rien qu’à elle, même le fait qu’Oscar soit au service de Marie-Antoinette ne la dérangeait plus.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:50

Le Bal.

Cela fait plusieurs moi que Rosalie avait quitté le château pour aller vivre auprès de sa mère. Oscar qui avait fini par considérer la jeune fille comme une sœur, allait comme une ombre, même André son compagnon de toujours n’arrivait pas à lui redonner le sourire bien au contraire sa présence lui causait une souffrance bien plus grande. L’amour qu’Oscar éprouvait pour lui depuis l’adolescence n’avait cessé de croître, or André était bien trop occupé à courtiser ses dames de la cour qui trouvaient cet apollon à leur goût.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

le soleil commençait à descendre à l’horizon, Oscar et André s’entraînaient au tir comme à leur habitude. Alors qu’André envoyait une pomme à Oscar un coup de feu retentit pulvérisant la pomme. Furieux d’une telle audace, nos deux amis se tournèrent vers l’individu qui avait osé agir ainsi.

« Alors, mes amis !
Ai-je dont tant changé que vous ne me reconnaissiez ?
FERSEN ! Axel de Fersen ! » S’écria Oscar en s’élança vers lui.

André ayant reconnu lui aussi le gentilhomme suédois ne sembla pas laisser paraître la même joie qu’Oscar pour ce retour. En effet ce retour signait en quelque sorte la fin de son règne dans le cœur des dames de la cour. Il alla tout de même au-devant de son rival avec un air faussement réjouis.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

heureuse d’avoir enfin retrouvé son ami, Oscar pria Fersen de demeurer au château pour lui conter les ses aventures des Amériques. Fersen accepta, mais il eut une certaine réticence à raconter les événements dont il avait été témoin. Il était profondément meurtris, il avait vu périr tant de braves hommes, la jeune nation pour laquelle il était allé se battre avait conquis son indépendance, mais lui Fersen avait perdu son insouciance. Cependant, il se réjouit de retrouver ses amis et surtout revoir enfin ce visage d’Ange qui l’avait hanté tant de nuit, elle était là son regard azur était grave comme marqué par un profond chagrin. Mais aujourd’hui, elle souriait, ce sourire était pour lui, et le cœur de Fersen était gonflé de joie.

Quelques jours passèrent Fersen reprenait goût à la vie, il savourait chaque moment passé en compagnie d’Oscar, de temps à autres il s’essayait à l’escrime avec André. Au cours d’une promenade dans les rues de Paris, Fersen aperçu une affiche de la Reine que l’on avait utilisée comme cible. Il fut touché de voir que le peuple commençait à la haïre, Oscar lui expliqua comment depuis son départ pour les Amériques Marie-Antoinette s’était sentie seule et que pour tromper sa solitude, elle avait choisit de quitter le palais pour n’être entourer que de certains proches au Trianon.

« Comment !
Vous n’avez pu l’empêcher de commettre une telle erreur Oscar ?
_ Malheureusement Fersen, la Reine a refusé d’entendre mes conseils.
Elle m’en veut encore d’avoir refuser ses avances.
_ Je vois, elle ignore toujours que vous êtes une femme.
_ Comme vous le savez, je ne puis dévoiler à Marie-Antoinette que depuis des années la garde royale est dirigée par une femme, ce serait la pire des trahisons.
_ Marie-Antoinette vous aime telle que vous êtes Oscar, je suis persuadé qu’elle pardonnerait ce mensonge.
_ Je l’ignore, mais vous Fersen.
Elle vous écoutera peut-être !
_ Probablement, mais je ne suis qu’un gentilhomme étranger en ce royaume, quel influence puis-je avoir !
_ Essayez ! » Implora Oscar.

Fersen ne put résister devant ce regard, le lendemain même il se rendit auprès de la Reine. Marie-Antoinette émue de revoir Fersen, l’écouta buvant chacun de ses mots comme si eux seuls étaient capables d’étancher une soif de plusieurs années. Elle accepta toutes les suggestions du gentilhomme, pris la décision de retourner au palais au milieu de ses sujets.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Oscar fut chargée d’assurer la protection de la Reine ainsi que de sa suite pendant le trajet entre le Trianon et le palais. Or un incident faillit tourner à la tragédie, si Oscar n’avait été prompt à intervenir. Cependant, au cours la poursuite de l’un des auteurs de la tentative d’attentat, Oscar se rendit compte de l’absurdité d’une telle violence quand elle assista au dernier souffle de cet homme. Lasse, elle préféra céder le commandement à Girodel sous le regard incrédule d’André. Elle erra quelques heures avant de s’en retourner au château, elle avait besoin de comprendre, depuis des années elle s’était contentée d’exécuter les ordres, mais aujourd’hui cela ne lui suffisait plus.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

De retour au château, elle alla trouver Grand-mère, mais devant la requête d’Oscar elle faillit étouffer de joie. Sa petite fille lui demandait une robe, une robe de bal de qui plus est. Ayant cessé d’espérer voir un jour Oscar lui faire une telle demande, Grand-mère agit comme si elle était sur un nuage. Elle alla chercher une robe qu’elle avait secrètement réalisée pour ce jour, quelques retouches seraient nécessaires, mais elle serait prête pour le bal de ce soir que l’on donnait à Versailles en l’honneur du retour de la Reine au palais.

De retour André ne comprit pas l’agitation de Grand-mère, ce n’était pourtant pas la première fois qu’Oscar se rendait à un bal, mais quand celle-ci lui avoua qu’Oscar irait vêtue d’une robe, il ne put réprimer un fou rire.

« Oscar ! En robe !
Ah ah ! Elle va ressembler à un épouvantail ! »

« André ! André !
Viens vite voir notre petite Oscar »

« Hum ! Ça doit être quelque chose ! »

Arrivant au bas des escalier André stoppa net comme foudroyé.

« Alors André ?
Qu’en penses-tu ?
N’est-elle pas fabuleuse notre petite Oscar ?
_ Je crois Grand-mère qu’André a avalé sa langue ! »

Oscar sourit de l’effet qu’elle venait de faire à André, le regard chargé de malice elle s’adressa intérieurement à André qui ne s’était toujours pas ressaisi.

« Alors André tu vois aujourd’hui ce que tu risques de laisser s’échapper ! »

« André ! Tu vas te réveiller enfin !
il faut que tu prépares l’attelage d’Oscar.
Ce soir, c’est Georges qui la conduira au bal.
_ Quoi ! » S’exclama André revenu soudainement à la réalité.

« Ce soir personne ne doit savoir qui je suis, mon père ignore que je m’y rend ainsi vêtue.
Tu imagines sa colère s’il venait à l’apprendre.
De plus tout le monde sait à Versailles que tu es à mon service, c’est trop risqué. » Expliqua Oscar.

« Je comprends. » Répondit André déçu.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

L’arrivée d’Oscar ne passa pas inaperçu, partout des murmures s’élevaient, chacun s’interrogeant sur l’identité de la belle inconnue. Fersen, ne fut pas épargné, foudroyé par cette apparition, il se dirigea immédiatement vers elle pour l’inviter à danser. Amusée Oscar accepta, au cours de la danse Fersen commença à l’interroger tout en la dévorant des yeux.

« Madame pourrais-je connaître votre nom ?
Non !
Je n’insiste pas.
Mais permettez madame…
Vous ressemblez tant à une personne que je connais. »

« Serait-ce possible qu’il m’ait reconnu ! » Songea Oscar.

« Une belle femme. » Poursuivit Fersen.

« Avec de magnifiques cheveux blonds comme les vôtres.
Elle est généreuse et très cultivée.
C’est une personne remarquable capable de se sacrifier pour ses idées.
Elle est très belle.
Mais toujours vêtue d’un uniforme, elle évite le regard des hommes comme une fleur de glace. »

Troublée, Oscar se prit les pieds dans sa robe, chancelante Fersen la rattrapa resserrant son étreinte. Le regard plongé dans ceux d’Oscar, il s’excuse quand soudain il semble la reconnaître. Paniquée Oscar prit la fuite, laissant sur la piste de danse un Fersen perplexe.

« Mon dieu que m’arrive-t-il ?
Pourquoi ce trouble ?
Mon cœur jusqu’à présent ne battait que pour André.
Serait-il possible que je me sois trompée. »

De retour au château, Oscar se précipita dans ses appartements afin d’échapper aux questions de Grand-mère et au regard d’André.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:51

Il ne me voit pas.

Le jour venait à peine de se lever quand Oscar sortit silencieusement du château pour faire une balade, la nuit avait été agitée, les mots de Fersen ne cessaient de la hanter. Son galop la mena tout près du petit étang qu’elle affectionnait tant, ce cadre lui procurait toujours un apaisement, un grand chêne centenaire ici avait été témoin de toutes ses joies et de tous ses chagrins depuis l’enfance. Malgré la rosée du matin, Oscar s’allongea au pied du grand chêne pour réfléchir.

« Je ne comprends vraiment plus rien !
D’abord Rosalie et maintenant Fersen.
Pourquoi ? »

Des bruits de sabots tirèrent Oscar de sa réflexion, un cavalier s’approchait, elle se redressa et vit André, son cœur s’accéléra en le voyant.

« Alors Oscar !
On part en escapade sans prévenir personne ?
_ J’avais juste envie de galoper un peu.
_ La soirée n’a pas été à ton goût ! » Railla André.

« Bien au contraire ! » Répondit Oscar sur la défensive.

« Je vois !
Monsieur de Fersen s’est-il montré à la hauteur ?
_ Comment cela à la hauteur ?
_ Je ne te croyais pas aussi naïve mais chère » Ajouta André avec un regard entendu.

« Montre toi plus clair veux-tu ! » Répliqua Oscar qui commençait à perdre patience.

« Ton déguisement d’hier était bien pour lui, non ?
Je présume qu’il n’a pu résister à ton joli décolleté.
_ Mais que vas-tu imaginer là !
Rentrons je préfère oublier les allusions que tu viens de faire ! »

Le visage écarlate de gêne Oscar se précipita vers son cheval et partit en direction du château. André amusé de la réaction d’Oscar la suivit sans ajouter un mot de plus.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

La journée à Versailles sembla ne jamais finir, une partie de cache cache était commencé entre elle et Fersen, pas encore remise des sensations qu’elle avait ressenti au cours du bal dans les bras du gentilhomme, elle ne souhaitait pas le voir tant qu’elle n’aurait pas clarifié ses propres sentiments. Il fallait qu’elle s’éloigne un peu de la cour par tous les moyens, une occasion inopinée se présenta. Au détour d’une porte elle entendit parler pour la première fois des exploits du masque noir. C’était plus qu’elle ne pouvait espérer, ses soirées elle allait les passer à traquer ce voleur qui détroussait toute la noblesse sans vergogne. C’était décidé, elle allait désormais se rendre à tous les bals. Pour toute escorte elle choisit André qui au début trouva distrayant de se rendre à tous ces bals, mais la fatigue s’accumulant il commença à se lasser. Un soir il préféra s’éclipser pour échapper à la corvée, Oscar toujours aussi déterminée à capturer le masque noir se rendit seule au bal. Sa persévérance ne fut pas vaine, le masque noir fit son apparition. Lorsqu’elle l’aperçu elle fut frappée de stupeur, elle crut reconnaître son compagnon de toujours derrière le masque. La surprise passée, elle le poursuivit à travers les rues de Paris. La course poursuite s’acheva devant le palais du Duc d’Orléans, alors qu’Oscar fixait la grille elle reçut un violent coup à la tête. Tout d’abord étourdi, elle ne put riposter, mais une divergence quant à son sort lui permis d’échapper à ses assaillants. Désorientée par sa blessure à la tête, Oscar parvint à se réfugier avant de s’écrouler dans une maison dont la porte n’était pas verrouillée. Alertées par le bruit deux femmes arrivèrent, la surprise passée elles installèrent Oscar dans une petite chambre.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Oscar s’éveilla dans une pièce inconnue et une femme qu’elle n’avait jamais vue se tenait près d’elle. La porte de la chambre s’ouvrir laissant apparaître enfin un visage connu.

« Ô Oscar, j’ai eu si peur.
_ Ma petite Rosalie !
Où étais-tu ?
Nos étions inquiet de n’avoir aucune nouvelles de toi !
Pourquoi n’es-tu pas revenu près de nous ?
_ Je …
_ Ne soit pas inquiète.
Si tu le veux ta chambre est toujours à disposition.
_ Non, Oscar !
L’offre est généreuse, mais…
Je suis revenu là où j’ai grandi.
J’appartiens à Paris.
Ce monde dans lequel j’ai évolué quelques temps ne m’a apporté que souffrance. »

Voyant le regard d’Oscar se voiler, elle reprit.

« Non Oscar !
Ne vous méprenez pas.
Auprès de vous, j’ai été la plus heureuse des jeunes filles.
Mais aujourd’hui ce temps est révolu.
_ Je t’envie ma chère Rosalie.
Tu sembles respirer le bonheur.
_ Pourquoi tant de tristesse dans votre voix Oscar ? »

Perplexe Rosalie fixa Oscar dont les yeux étaient voilés de larmes.

« Oscar ?
Que c’est-il passé ?
Est-il arrivé malheur ?
_ Non ! » Parvint à articuler Oscar entre deux sanglots.

« Pourquoi ces larmes ?
Vous si forte habituellement.
Je peux supporter de vous voir aussi désespérée.
Parler !
Je vous en prie, dites-moi ce qui vous cause tant de chagrin !
_ Je ne peux Rosalie
Je ne peux.
Ne comprends-tu pas que jamais !
Non jamais !
Je n’aurai jamais droit au bonheur !
_ Taratata !
Que me contez-vous là !
_ Il m’est de toute façon interdit d’aimer.
D’ailleurs celui que j’aime est indifférent à mon amour.
Il ne me voit pas.
_ Ne vous voit pas ?
Mais qui est cet imbécile ?
Ce ne peut être le Comte de Fersen !
Il vous dévore du regard, je m’en suis rendu compte dès notre première rencontre.
_ Fersen !
Non !
Ce n’est pas lui.
_ De qui s’agit-il ?
_ Que tu connaisses son nom ne changera rien Rosalie.
_ Parlez je vous en conjure !
Dites-moi son nom !
_ André. » Parvint à murmurer Oscar.
« ANDRE !
Notre André !
Mais Oscar, il n’est pas noble !
_ Qu’il ne soit pas noble n’est pas là une gêne pour moi.
Rosalie, je serais prête à tout quitter pour lui.
Mes titres, ma charge de colonel et même ma famille, mais …
_ Mais quoi ?
_ Il ne me voit pas !
Enfin, il ne voit en moi qu’un compagnon qu’il peut taquiner.
Et il ne songe à courtiser que toutes ces belles dames de la cour à la recherche de chair fraîche pour s’encanailler. »

Les pleurs d’Oscar redoublèrent, ses larmes contenues depuis plus de vingt ans ruisselaient en un flot que rien ne semblait pouvoir arrêter, épuisée par tant d’émotion Oscar finit par s’endormir.

« Ma pauvre Oscar, la vie ne vous épargnera donc aucune épreuves, dormez ma douce, je prendrai soin de vous comme vous l’avez fait pour moi. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

lorsque Oscar ouvrit à nouveau les yeux, le soleil était déjà en train de décroître dans le ciel, la femme qu’elle avait aperçu le matin même se tenait assise à son chevet.

« Et bien ma petite !
Vous nous faites bien des frayeurs.
Rosalie n’a voulu me dire pourquoi vous pleuriez tant. »

Devant le mutisme d’Oscar la femme ajouta :

« Ecoutez et croyez en mon expérience.
Le cœur est un bien que tous possèdent qu’il soit riche ou pauvre, chaque individu doit suivre ce qu’il lui dicte.
Alors, n’ayez aucune crainte et suivez ce que dicte le votre. »

Oscar allait intervenir lorsque Rosalie arriva avec une assiette de soupe.

« Oscar !
Enfin vous êtes éveillée.
Prenez ceci.
Ce n’est pas grand-chose, mais cela vous redonnera quelques forces.
_ Merci Rosalie.
A présent je dois rentrée à Versailles » Dit Oscar en fixant la femme.

« Viens avec moi Rosalie.
_ Je suis désolée Oscar, mais ma vie est ici désormais.
Ici
Mais Oscar…
Sachez que je serais toujours là pour vous comme vous l’avez été pour moi mon amie.
Promettez de ne pas oubliez.
_ Je te le promets.
Adieu Rosalie. »

Oscar héla un carrosse et pris le chemin de Versailles.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:53

le masque noir.

La nuit venait de tomber, Oscar se là devant son miroir, entièrement vêtue de noir elle s’apprêtait à mettre la touche finale à son costume quand elle aperçu le reflet d’André.

« Ça pourrait être parfait, si tu n’étais pas aussi blonde et aussi frêle ! »Dit-il en souriant.

« La leçon d’hier soir ne t’a pas suffit !
_ Il ne serait rien arrivé si tu m’avais accompagner plutôt que d’aller courir les jupons de je ne sais qu’elle frivole ! » Rugit Oscar.

« Puisque la situation semble t’amuser, pourquoi n’endosserais-tu le costume !
_ Et pourquoi pas !
Après tout je ressemble assez au masque noir d’après la description que tu nous as fait. »

Sur ces mots André se retira quelques minutes le temps de passer le costume adéquat. A son retour Oscar fut stupéfaite, la ressemblance était incontestable.

« Tu lui ressemble, c’est à s’y méprendre, mais…
_ Continues !
_ Tes cheveux…
_ Et bien quoi mes cheveux !
_ Il faudrait que tu…
Qu’ils soient… »

André ayant comprit l’allusion se saisit de son couteau et d’un geste vif trancha net son abondante chevelure. Oscar frémit devant ce geste. Après qu’André eut mis le masque, le deux compagnons partirent relever le défi de combattre le masque noir sur son propre terrain. Cette nuit fut la première d’une longue série.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

André devint le roi de la haute voltige, il se prit au jeu, multipliant les sorties et les vols sous ‘l’identité du masque noir nos deux compagnons espéraient pousser ce dernier à sortir de sa tanière. Après bon nombre de sorties infructueuses, et alors qu’Oscar commençait à désespérer le masque noir se manifesta, mais un duel commença entre André et le masque noir. La ressemblance entre les deux hommes était si grande qu’Oscar fut incapable de les distinguer. Le masque noir finit par prendre l’avantage et de la pointe de son épée, il incisa l’œil d’André. Bouleversée, Oscar se précipita vers son ami oubliant jusqu’à l’existence du masque noir qui en profita pour fuir.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

de retour au château, le médecin venu soigner André donna un diagnostique implacable, pour l’œil d’André guérisse il était impératif que l’œil ne soit jamais exposer à la lumière. Bouleversée, Oscar s’enfuit quand soudain elle se souvint du palais royal, lieu où elle avait perdu la trace du masque noir lors de leur première rencontre. Bien décidée à mettre fin aux exploits du masque noir, Oscar se rendit là-bas dès le lendemain afin de découvrir quels liens unissaient le duc d’Orléans et ce voleur.
Après un entretien avec le duc et une discussion avec de jeunes libéraux, Oscar désespérait de ne jamais réussir à trouver le masque noir quand une voix se fit entendre dans la cave où on l’avait intentionnellement attirée. De chasseur elle était devenue proie, elle fut enfermée dans un cachot surprise que le masque noir ne la tue pas. Quelques heures après sa capture, le masque noir vint la voir, exigeant qu’elle rédige une lettre à son père pour que des fusils soient versés en rançon. Oscar refusa d’obtempérer préférant la mort plutôt que de déshonorer son nom en s’abaissant ainsi devant un bandit.

« Dans quelques jours, vous changerez d’avis colonel.
Je vous laisse méditer sur ma proposition. »

« Méditer oui !
Mais sur le moyen de sortir de là. »Songea Oscar.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Pendant ce temps au château des Jarjayes, Grand-mère s’inquiétait de l’absence prolongée d’Oscar.

« André !
nous n’avons plus de nouvelles de notre petite Oscar depuis qu’elle s’est rendue au palais royal.
Cela va bientôt faire deux jours.
_ Ne t’inquiètes pas Grand-mère !
Elle doit s’amuser quelque part » Dit-il sur un ton sarcastique.

« ANDRE !!
Comment oses-tu !
Oscar était effondrée par ce qu’il t’était arrivé !
_ Après tout, c’est de sa faute !
_ Tu oublies ton rang André !
Ton devoir est de l’accompagner, mais aussi de la protéger !
_ Et tu vois où cela m’a mené !
_ ANDRE !!!
_ D’accord, je vais allé voir ce qui lui est arrivée si ça peut te rassurer. »


André se tenait à présent devant la grille du palais royal.

« Bon si je ne veux pas être démasqué, il me faut enlever ce bandage.
Maudite Oscar, tu ne peux décidément rien faire comme les autres ! »

André parvint à délivrer Oscar après s’être débarrassé de l’un de ses geôliers. Au moment de quitter le palais royal, une occasion inespérée se présenta. Le masque noir se tenait là ? Ils n’eurent aucune difficulté à le capturer. Pour ne pas donner l’alerte, Oscar sortit la première avec le masque noir et André les suivant peu après convainquit les sentinelles qu’ils avaient laissé fuir un imposteur.
Sur la route le masque noir tenta une évasion, mais il fut stoppé par une balle tirée par Oscar. Gravement blessé, Oscar qui avait découvert que sous le masque noir se dissimulait en fait Bernard Châtelet un jeune homme qu’elle avait aperçu en compagnie de Robespierre, décida de le faire soigner en secret chez elle.
Le masque noir installé dans une chambre et sûr qu’il ne pouvait plus s’échapper, nos deux compagnons quittèrent la chambre en discutant quand soudain André ressentit une violente douleur. Oscar inquiète fit quérir le médecin. Le couperet tomba, André allait perdre l’usage de son œil. Horrifiée, Oscar se précipita dans la chambre de Bernard, mais au moment où elle s’apprêtait à abattre son épée sur lui elle se ravisa et sortit sur le balcon. André qui avait pressentit le geste que son amie s’apprêtait à commettre la rejoint sur le balcon.

« Oscar, je te demande de ne pas le livrer.
Tu vois bien que ce n’est pas un simple voleur.
S’il agit ainsi ce n’est que pour aider ceux qui sont dans une grande misère.
_ Mais André !
Ton œil…
C’est à cause de lui que…
_ Non Oscar !
Ce n’est pas de sa faute si j’ai perdu mon œil.
C’est à cause de ton stupide entêtement.
_ André !
_ Oui Oscar !
Tu ne réalises pas que chacun de tes actes peut avoir de graves conséquences.
Mais qu’importe !
C’est vrai que tu es noble !
Tu ne peux pas comprendre !
_ André. » Murmura-t-elle alors qu’André la laissait seule avec ces dernières paroles.


Quelques jours plus tard, alors que l’état de Bernard le permettait Oscar décida de le confier à Rosalie en ayant toutefois obtenu de lui la promesse que plus jamais on entendrait parler du masque noir.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:54

Une belle inconnue.

Un mois s’était écoulé depuis le fameux bal, les relations entre Oscar et André étaient toujours tendues depuis l’affaire du masque noir, quand un soir Oscar reçut la visite de Fersen.

« Bonsoir mon amie !
Voilà quelques temps que ne nous sommes vus.
_ Je suis ravie de vous revoir Fersen !
Dites-moi ce qui vous est arrivé ces derniers temps ?
_ Rien de particulier.
Cependant, j’ai rencontré une bien mystérieuse Comtesse à un bal le mois dernier » En prononçant ces mots, il fixait Oscar guettant une réaction de sa part.

Elle semblait de glace alors que son cœur bouillonnait, pourtant un seul geste vint trahir son émotion.

« C’était bien vous ! » S’exclama Fersen.

Choquée Oscar fuit la pièce précipitamment renversant tout sur son passage. Fersen heureux d’avoir enfin retrouvé la mystérieuse Comtesse en la femme qui faisait battre son cœur depuis tant d’année, la poursuivit et la rejoint près des écuries.

« Oscar !
Mon amie, je ne cherchais pas à vous blesser !
_ Ne dites rien Fersen, je vous en conjure !
Vous savez comme moi que je n’ai pas le droit d’aimer.
_ Non, ne dites pas cela !
Je vous en prie, ne vous détournez pas de mon amour.
Je lutte contre mes sentiments depuis tant d’année.
Je vous ai fuit pensant pouvoir guérir, mais en vain chaque battement de mon cœur cri mon amour pour vous Oscar.
_ Suffit Fersen !
_ Je ne peux mon amie !
Je ne peux plus taire mon amour !
_ Mon devoir envers la Reine m’interdit d’accepter votre amour.
De plus mon cœur n’est pas libre Fersen !
_ Oscar !
Sachez que je vous respecte, ainsi si votre cœur est déjà pris, je ne vous importunerai plus.
Je me contenterai de votre précieuse amitié.
Mais mon amie, vous qui êtes ma seule véritable amie en cette terre de France, n’oubliez jamais que mon cœur vous sera éternellement dévoué. »

Fersen s’éloigna les larmes inondant son visage.

« Adieu Fersen.
Pardonnez-moi. » Murmura Oscar le cœur serré.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Dès le lendemain, Oscar prit la décision de quitter le service de la Reine.

« Majesté, veuillez accepter que je quitte le commandement de la garde royale.
_ Pourquoi mon ami ?
Pourquoi vouloir quitter la garde royale ?
Pourquoi voulez-vous me quitter ?
_ Majesté, je ne désir point vous quitter.
Mais de grâce accepter.
C’est mon premier et dernier caprice.
Je vous prie de bien vouloir y accéder.
_ J’aurai tant aimé que vous me confiez les raisons qui vous poussent à quitter mon service.
Mais j’accepte votre silence et même si mon cœur saigne de vous laisser partir, j’accède à votre demande mon cher colonel.
Il y a un poste vacant au garde française, j’espère que vous y serez heureux.
_ Je vous en remercie Majesté.
_ Oscar !
Vous allez me manquer.
Mon ami, si vous changez d’avis ou si vous souffrez, n’hésitez pas.
Je serai ravie de faire votre bonheur.
_ Sachez que je demeurerai toujours fidèle à sa Majesté.
Et que si je quitte votre service c’est pour pouvoir mieux accomplir mon devoir. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« André, tu veux bien aller porter son chocolat à Oscar ! »

Après avoir frapper à la porte André entra dans la chambre, Oscar était là assise ses doigts parcouraient les touches au rythme d’une musique mélancolique.

« Poses tout cela sur la table. »

« André ! » Dit-elle au moment où il s’apprêtait à repartir.

« J’ai décidé de quitter la garde royale.
Dans quelques jours, je vais rejoindre mon nouveau poste au garde française.
_ Tu es folle !
Pourquoi quitter la garde royale et en plus pour les gardes françaises !
_ André c’est mon choix !
Je te prierais de le respecter.
_ Le respecter !
Mais toi !
Me respectes-tu pour me faire cela.
_ Je ne fait là rien qui puisse te nuire, saches que désormais je me passerai de tes services. » Sur ces mots Oscar se dirigea vers sa chambre.

André l’arrêta brutalement en la saisissant par les épaules.

« POURQUOI !!
Est-ce à cause de ce Fersen qui te fait les yeux doux ! »

Oscar lui asséna une gifle magistrale.

« TU NE COMPTRENDS RIEN !!!
_ Ah ! Je vois !
Mademoiselle veut qu’on lui compte fleurette ! »

André s’empara brutalement des lèvres d’Oscar, il fut surpris qu’elle réponde à ce baiser. Sa rage ne faisant qu’accroître, il la renversa sur le lit et déchira sa chemise. Les yeux remplis d’effrois, Oscar détourna la tête, cette brutalité lui fit soudain peur qu’elle osa a peine murmurer :

« André que comptes-tu faire de moi maintenant ?
Jamais tu n’as vu que je t’aimais et aujourd’hui tu me brutalises.
Pourquoi tant de haine contre moi ? » Les sanglots étouffèrent ses dernières paroles.

Les yeux d’André s’agrandirent de surprise, jamais il n’aurait songé qu’Oscar nourrissait de tels sentiments pour lui.

« Pardonnes-moi Oscar…
Je ne voulais… »

André abasourdit quitta la pièce précipitamment.

Après ses aveux Oscar préféra se retirer quelques jours sur les terres de Normandie en attendant de prendre son commandement aux gardes Françaises.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:55

Les gardes françaises, une vie nouvelle.

André ne revit pas Oscar avant son départ pour la Normandie, l’incident et les paroles prononcées étaient toujours présents dans son esprit. Il ne comprenait toujours pas qu’elle folie s’était emparée de lui pour agir ainsi. Il était là perdu dans ses pensées au milieu de ses colombes quand le général l’interpella.

« André !
Oscar a quitté la garde royale et est nommé au garde françaises.
Ce qui selon moi est une pure folie !
Mais si la Reine l’en croit digne, je ne peux m’y opposer.
Cependant je crains pour sa sécurité, même s’il me coûte d’avouer que sa véritable nature représente un danger pour elle.
_ C’est certain général !
_ C’est pourquoi André, je te prierai de bien vouloir t’engager dans les gardes françaises pour la protéger.
_ Mais général !
Oscar m’a clairement fait comprendre qu’elle ne voulait plus de moi à son service.
_ Je ne te demande pas d’être à son service !
Mais de veiller sur elle.
_ Je ferai selon votre désir général.

Elle, ce fut le mot le plus difficile que le général n’est jamais eu à prononcer, depuis le premier instant où il avait décidé qu’Elle deviendra Son héritier, il avait nié volontairement sa véritable nature. Mais à présent Elle ne serait plus entourée uniquement de gentilshommes, les gardes françaises étaient composées en majorité de petites gens, le danger était plus grand pour Elle que si Elle avait été réellement cet héritier.

André vit le général s’éloigner torturer par ce qu’il venait de s’avouer. Il compatit aux tourments qui animaient le général, lui-même était aux prises avec ses sentiments.

« Oscar !
Quand cesseras-tu donc de me torturer.
Tu quittes le service de la Reine pour des raisons que j’avais cru deviner.
Puis tu t’enfuis après m’avoir avoué que tu m’aimais. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Pendant ce temps en Normandie Oscar pensait aussi à André.

« Mon André !
Pourquoi me vouloir tant de mal, alors que je ne souhaitais que ton amour.
Tu n’as toujours vu en moi qu’un compagnon, un frère, pourtant toi seul de mes amis à toujours connu ma véritable nature.
Et ce jour où pour m’étourdir, j’ai revêtu une robe.
Ce n’était pour séduire personne d’autre que toi.
Ta surprise et ton regard lorsque tu m’as aperçu m’avaient fait caresser tant d’espoir, mais là aussi je me suis égarée. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Oscar prit enfin son service aux gardes françaises, lors de sa première rencontre avec ses hommes elle fut surprise d’entendre le nom d’André. Intriguée de retrouver là son ami, elle le fit convoquer dans son bureau. La porte se referma sur André, il lui faisait à présent face au garde-à-vous.

«Vous m’avez fait demander colonel ?
_ Que fais-tu là ?
_ Et bien c’est sur ton ordre que je suis là.
_ Non !
Tu sais parfaitement ce que je veux dire !
Que fais-tu ici dans cette garnison !
Je t’avais pourtant fait comprendre que ne te voulais plus à mon service.
_ Si je suis ici Oscar, ce n’est que pur hasard.
Lorsque tu m’as libéré de mon service auprès de toi j’ai décidé de m’engager.
Et ce n’est que coïncidence si je me retrouve sous ton commandement. » Mentit André.

« Je vois.
Mais as-tu au moins conscience des risque que tu cours si on venait à apprendre qu’avant d’être ici tu étais à mon service ?
_ Comment pourrait-on le savoir ?
Ce n’est pas toi qui le diras ! » La taquina André.

« Si tu n’as plus besoin de moi, je vais retourner auprès de mes camarades.
_ Tu peux disposer ! »

Oscar restée seule ne comprenait plus le soudain revirement d’André, lui qui toujours avait semblé trouver pesant de devoir être son ombre, il était là à nouveau près d’elle. Elle qui s’était définitivement résolue à vivre comme il en avait été décidé à sa naissance, se retrouvait à nouveau auprès de celui à qui elle vouait un amour sans borne. Tout à sa joie de le savoir si près, elle était aussi inquiète pour lui. Ses craintes ne s’atténuèrent pas quand elle constata l’hostilité qu’éprouvaient ses hommes envers elle, elle allait rencontrer bien des épreuves avant de gagner un peu d’estime dans le cœur de ces hommes.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Les semaines passaient André observait Oscar au quotient d’un œil nouveau depuis qu’elle lui avait avoué ses sentiments. Il l’avait toujours admirée même s’il n’avait eu de cesse de la taquiner, mais aujourd’hui elle lui semblait différente, ce n’était plus cette petite fille qui jouait les soldats.

« Eh ! André une visite pour toi ! »

André fut ravi de voir Grand-mère, cantonné depuis plusieurs semaines à la caserne, il ne l’avait plus revue.

« Grand-mère !
Quelle surprise !
_ Et bien mon petit !
On ne te voit plus beaucoup ces derniers temps !
_ Je sais, mais ici ce n’est pas de tout repos.
_ C’est vrai je m’en rends bien compte.
Notre petite Oscar rentre si lasse le soir, j’ai bien peur qu’elle ne finisse par tomber malade.
_ Pff !! Elle est solide comme un roc !
Ne t’inquiète pas.
_ Hum !! Pourtant ce teint pâle, ne me dis pas que tu ne l’a pas remarqué toi aussi ?
_ Tu t’inquiètes pour rien, je te dis !
_ Ah ! J’allais oublier !
Monsieur de Girodel a demandé la main d’Oscar au général.
_ Hein !!!
_ Et oui !
De plus le général en a eu l’air ravi. »

Après le départ de Grand-mère, André se précipita en direction du bureau d’Oscar, mais il fut intercepté par des hommes qui le considéraient comme un traître à la solde de la noblesse. Sans l’intervention d’Alain, André aurait certainement fini par succomber sous les coups. Oscar alertée par le vacarme, rejoint rapidement le lieu de la bagarre.

« Oscar te marier… » Murmura André.

« Que dis-tu là ?
Notre colonel va prendre épouse ?
Et bien, en voilà une nouvelle. »

Oscar surprise des paroles d’André se contenta de fixer les deux hommes, ce fut Alain qui la tira de la rêverie.

« Colonel je vous laisse prendre soin d’André, il semble qu’il se soit attaché à vous, puisque vos prochaines noces lui tienne à cœur. »

Oscar fit transporter André à l’infirmerie, mais préféra se retirer avant que celui-ci n’ait repris conscience.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

quelques jours plus tard, alors qu’Oscar se préparait à prendre sa garde à Paris, Girodel vint lui rendre visite. Irrité par la présence de ce prétendant, elle déclina son offre de dîner. Loin de s’avouer vaincu, Girodel revint le lendemain, il la pria d’accepter qu’il la raccompagne. Oscar accepta sans dire un mot. André qui assista à la scène ressentit soudain un pincement au cœur.

« Oscar !
Les mots que tu as prononcés il y a peu, ne signifiaient donc rien.
J’aurais dû m’en douter !
Tu es comme toutes ces frivoles qui clament leur amour comme elles battent des cils.
Mais alors, pourquoi ai-je le sentiment que quelque chose m’échappe. »
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:56

Mademoiselle De Jarjayes !

Oscar ayant décliné la demande de Girodel, le général lui offrit la possibilité de choisir son futur époux au cours d’un bal donné pour sa présentation en tant que mademoiselle De Jarjayes.

« Père pourquoi un telle décision ?
Depuis toujours je me suis pliée à vos exigences !
Cependant je puis accepter ce nouveau destin !
_ Mon enfant.
Mon égarement vous a causé tant de douleur.
Je ne cherche point à vous punir, mais seulement à réparer le tort que je vous ai causé.
Je vous en prie accepter de participé à ce bal en tant que ma fille chérie. »

Emue par le regard triste de son père Oscar acquiesça.

« Père, je me rendrai à ce bal, mais uniquement pour vous complaire.
Je ne m’y rendrai en aucun cas pour chercher un époux. »


Lorsque Oscar se retira le général fit convoquer André qui était en permission au château.

« André, je tiens à te charger d’une mission de haute importance.
_ Vous me voyez flatté général !
_ Dans quelques jours nous allons donner un bal en l’honneur d’Oscar.
_ Et quelle sera ma mission ?
_ Tu devras veillez à ce qu’Oscar soit vêtue de ses plus beaux atours.
_ Vous voulez que je m’occupe personnellement de son uniforme ?
_ Je ne parle pas d’uniforme.
Mais d’une tenue qui mette en valeur sa véritable nature.
_ COMMENT !!
_ Oscar va reprendre la place qu’elle aurait toujours dû avoir. »

André n’en revenait pas, il fixait le général comme si c’était la première fois qu’il le voyait. Le général lui demandait de veiller à ce qu’Oscar soit vêtue en femme, il le demandait à lui. Lui qui pendant plus de vingt ans à dû assister Oscar pour qu’elle vive comme un homme.

« Je lis sur ton visage de la surprise André.
Oui, il est grand temps pour Oscar de redevenir une femme à par entière.
Mais promets-moi de t’acquitter de cette mission, tu es le seul qui pourra la convaincre.
Elle a toujours eu une haute opinion de toi.
_ Je vous le promets général. »S’entendit dire André.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Durant les jours qui précédèrent le bal, Oscar se consacra comme à son habitude à son travail. André lui dû ce charger du choix de la tenue, alors qu’il regardait défiler devant lui toutes sortes d’étoffe, il se remémora la seule et unique fois où il avait vu Oscar en robe. Elle lui était apparue tel un Ange dans cette tenue, jamais il ne s’était douté jusque là de la beauté qui se cachait derrière ces vêtements masculin, cependant il avait été profondément blessé lorsque Oscar avait refusé qu’il l’accompagne. Ce fut ce même soir qu’elle lui avoua ses sentiments pour lui, alors que lui toujours vexé avait cherché à la blesser.

« Quel sombre idiot j’ai pu être !
Pendant que parcourait les couloirs de Versailles, je n’ai jamais vu qu’elle beauté je côtoyais chaque jour.
Maintenant c’est un autre qui lui fera découvrir tous ces petits délices. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

A Versailles des bruits courait que le général De Jarjayes s’apprêtait à présenter officiellement sa fille en vu de la marier. Certains furent rapidement au fait que la fille du général n’était autre que le colonel Oscar.

« Que dites-vous le colonel Oscar !
Une FEMME !
_ Sa majesté a bien entendu.
_ Mais comment est-ce possible que personne n’en ait jamais rien su ! » S’exclama la Reine.

« Le roi était-il au courant ?
_ Il l’a su peu de temps après son couronnement.
_ COMMENT !
ET il ne m’en a jamais parlé ! »

Madame de Noailles ne su que répondre, craignant de blesser la Reine qui paraissait effondrée de cette découverte.

« Je comprends mieux votre résistance à mes avances mon amie.
Que j’ai pu vous paraître sotte par ma conduite.
Et qu’elle étrange vie ! » Songea Marie-Antoinette.

Malgré cette découverte Marie-Antoinette éprouva d’autant plus d’admiration pour ce colonel bien particulier. Elle en avait été amoureuse dès que son regard c’était posé sur ce jeune capitaine venu la sauver lors de son arrivée en France, Oscar avait toujours été là pour elle. Elle n’avait pas hésité à risquer sa vie quand ses caprices l’avaient mises en danger sur ce cheval fou.

« Oscar !
Que vous soyez femme ne change rien à l’amour que j’éprouve pour vous. »

« Vous disiez Madame ?
_Non rien !»

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« Oscar !
Il commence à ce faire tard !
Tu devrais songer à rentrer pour te préparer ! » Dit André qui venait de faire irruption dans le bureau d’Oscar.

« Oscar !
_ Oui André je t’ai entendu ! » Répondit-elle faisant mine de travailler.

« André, je me passerai de toi ce soir.
_ Mais Oscar !
ton père m’a charger de veiller à ce que tout se déroule bien.
_ Que crains-tu !
Que je m’enfuis ! » Ironisa-t-elle.

« Si tu le prends comme ça, je te laisse !
_ André !
tu sais j’ai nullement l’intention de me marier.
Alors je ne vois pas pour quelle raison je devrais te mêler à une telle mascarade. »

Le cœur d’André s’accéléra en entendant ces dernières paroles. Il regarda Oscar s’éloigner en songeant combien il l’avait mal jugée.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Quand Oscar arriva au château, le bal battait son plein, mais lorsqu’elle fit son entrée vêtue de son uniforme la musique cessa et tous les visages se tournèrent vers elle. Loin d’être déconcertée, elle éclata d’un rire cristallin en voyant les visages de tous ces hommes en quête d’épouse que comptait la cour.

« Et bien messieurs !
je vois là bien peu de dentelles et de fanfreluches.
Permettez que je me retire.
Ma place n’est pas ici. »

Sur ces mots elle se retira, laissant l’assistance abasourdie. Seule Girodel comprit et admira la tirade de la belle. Elle avait pourtant rejeté son amour, mais lui ne l’en aimait que davantage.
Le général assista impuissant à la scène, il songea combien il avait été maladroit d’imposer une telle mascarade. Oscar était son « fils », c’est ainsi qu’il l’avait élevée, ce n’est pas en la forçant à redevenir femme qu’il allait se faire pardonner tant d’année de souffrance.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:57

Un nouveau pas est franchi.

De nouvelles missions se succédèrent et la France allait vers un destin nouveau, le Roi commit quelques impairs en tentant d’interdire aux représentants du peuple de se réunir. Devant la résistance des représentants et le grondement du peuple qui commençait à s’élever, l’ordre fut donner de les chasser en employant la force s’il en était nécessaire, ce fut la compagnie dirigée par Oscar qui fut désignée. Cependant Oscar ne put accepter cet ordre de mission et fut mise aux arrêts, ses hommes refusèrent la nouvelle autorité qui se présenta à eux, clamant leur fidélité à leur colonel, onze d’entre eux furent mis aux arrêts. Devant tant de désobéissance, ce fut donc la garde royale qui fut désignée. Informée de cela le cœur d’Oscar bondit, comprenant que ses anciens hommes tireraient certainement sur les représentants sans le moindre remords. Après un combat acharné contre ses geôliers et grâce à l’aide d’André, Oscar parvint à s’échapper. Menant un train d’enfer, elle craint d’arriver trop tard.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

La garde royale était là faisant face aux représentants du peuples, alors que Girodel leur demanda de se disperser, des membres de la noblesse se mirent à leur côté. Décontenancer un moment par une telle réaction, Girodel se ressaisit et réitéra cet ordre menaçant d’ouvrir le feu. A ce moment là le galop de chevaux attira son attention, un cheval blanc surgit entre les députés et la garde royale.
Girodel n’en revint pas, elle se tenait là devant lui faisant barrage de son corps demandant à ses hommes s’ils avaient le courage d’ouvrir le feu sur leur ancien commandant. Non, il ne put se résoudre à une telle fin pour celle qui avait à jamais capturé son cœur. Le regard triste, il la fixa, la pluie versée sur lui faisait comme un écho aux larmes que versait son cœur, il finit par céder devant la détermination d’Oscar. Il fit faire demi-tour à ses hommes en lançant un avertissement à Oscar, lui disant qu’un jour ce serait eux à qui ont prendrait la vie.
La garde royale s’éloigna et Girodel fit un signe d’adieu à Oscar. André qui ayant assisté à cette scène aux premières loges, fut impressionné par la conviction et le courage dont avait fait preuve Oscar. Certes il l’avait déjà vu agir avec un courage hors du commun pour une femme, mais à cet instant là, il l’a considéra autrement.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Après un tel coup d’éclat Oscar réalisa qu’elle ne pouvait retourner à la caserne, elle préféra alors se rendre directement chez elle. En arrivant, Grand-mère l’informa que son père l’attendait avec impatience dans son bureau. Oscar ne fut pas surprise, son père avait été mis au courant de son action et c’est sans crainte qu’elle se rendit dans le bureau, car elle avait agit selon les principe que son père lui avait inculqué. Cependant la réaction du général fut tout autre, il n’accepta pas que son héritier ait pu agir contre ses souverains. La mort dans l’âme, il s’apprêtait à retirer la vie à celle qu’il chérissait le plus au monde. Elle ne partirait pas seule,il l’accompagnerait dans la mort, car comment aurait-il pu lui survivre, il avait fait d’elle un soldat fier et droit, toujours elle avait accepté le destin qu’il lui avait imposé. Aujourd’hui, il était forcé de lui ôter la vie et ce à cause des choix que lui avait eu.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

En bas dans le salon Grand-mère s’inquiétait, elle avait perçu une lueur étrange dans le regard du général, elle tremblait pour sa petite-fille. André pour la rassurer décida de monter voir ce qu’il en était. En arrivant derrière la porte du bureau, il perçu les intentions du général, abasourdit il fit irruption dans le bureau juste au moment où le général s’apprêtait à frapper de son épée Oscar.

« Misérable !
Que fais-tu ?
Lâche-moi !
_ Non Général !
Vous ne pouvez agir ainsi.
Oscar est votre FILLE !
Et non un vulgaire soldat.
Elle ne mérite pas le sort que vous vouliez lui infliger.
_ André ! Non, je t’en prie. » Murmura Oscar.

Le Général put lire dans le regard plein de détresse d’Oscar les sentiments qu’elle nourrissait pour André.

« Vous êtes fou mon enfant, jamais aucune union ne saurait être entre vous et ce manant !
Jamais je n’accepterai…vous m’entendez !
JAMAIS !!! »

Comme si un point infini c’était abattu sur lui, André s’agenouilla tendant son arme au Général. Il se tourna un instant vers Oscar et vit les larmes qui ruisselaient sur son doux visage, le cœur chargé de douleur il dit au Général.

« Général, souffrez que je ne vois mourir celle avec qui j’ai toujours vécu.
Si tel est toujours votre intension, veuillez prendre ma vie avant la sienne.
Que je la vois point périr. »

Alors que le bras du général s’apprêtait à frapper, un cavalier messager du roi annonça la clémence de la Reine pour l’acte de rébellion dont était coupable Oscar. Soulagé le Général implora le pardon d’Oscar et d’André pour ce moment d’égarement qui l’avait saisi.
Le regard d’Oscar et d’André se croisa, mais aucun d’eux n’osa rompre le silence qui avait suivit les paroles du Général. Ils se retirèrent silencieusement chacun de leur côté.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

La soirée avait été riche en rebondissement, Oscar à présent devait se préoccuper du sort de ses hommes qui étaient emprisonnés. Le seul qui pouvait lui être d’un grand secours était Bernard Châtelet, ce fut donc à lui qu’elle demanda de l’aide. Ce dernier accepta, sans toutefois garantir la réussite d’un tel projet, confiante Oscar se retira promettant que les gardes françaises ne causeraient aucun problème. Bernard regarda cette fine silhouette enveloppée dans une grande cape s’engouffrer dans la nuit. Songeur, il commençait à comprendre la passion qui animait son épouse dès que le nom de ce colonel hors du commun était prononcé. Ce colonel, cette femme, était décidément une personne exceptionnelle, si toute la noblesse pouvait être comme elle, la France ne connaîtrait peut-être pas cette tourmente.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Dès le lendemain, Bernard entreprit de soulever le peuple à la cause de ces malheureux gardes françaises emprisonnés pour ne pas avoir voulu obéir à l’ordre de chasser les représentants du peuple. A la grande joie d’Oscar, Bernard parvint à rallier le peuple à cette cause, cependant dans l’ombre un homme ne voyait pas cette action d’un bon œil, il haïssait ce petit colonel et tout ce qu’il pouvait représenter. Tel un serpent, il se faufila dans la foule et fit tomber Oscar à terre et tenta de la poignarder, mais Oscar ne fut pas une proie facile. Elle engagea un combat au corps à corps, même si son adversaire la dominait par la force physique celui-ci ne parvint pas à ses fins et dû prendre la fuite.
Pendant ce temps, André s’inquiéta de l’absence d’Oscar, son inquiétude s’accru encore quand il retrouva sa monture. Alors qu’il commençait à désespérer, il la vit surgir au détour d’une ruelle. Son cœur accéléra en la voyant, ne laissant rien paraître il la mena jusqu’à la prison où tous s’était amassé dans l’attente de voir enfin libérer les gardes françaises. Souhait qui fut exhaussé quand les portes s’ouvrir sur eux, Alain en tête vint se présenter devant son colonel pour lui tendre une poignée de main de réconciliation. Aujourd’hui, il venait de comprendre que son colonel n’était point son ennemi, mais un allier de valeur.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 15:59

Le voile se lève.

La joie des retrouvailles passée, Oscar se rendit auprès de la Reine pour la remercier de sa clémence. Cette entrevue fut douloureuse pour Oscar, elle découvrit combien la naïveté de sa souveraine précipiterait sa perte. Cette Reine qu’elle avait tant aimée servir ne comprenait pas quelles étaient la souffrance et les doléances de son peuple. Elle s’apprêtait à commettre la plus grave erreur de son règne, malgré les tentatives d’Oscar pour lui faire entendre raison. Ce fut donc les yeux noyés de larme et le cœur lourd qu’elles se séparèrent.
De retour au château Oscar préféra se cloîtrer dans sans chambre refusant toute nourriture et tout contact avec qui que ce soit, elle était lasse et un mal semblait la dévorer de l’intérieur.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

André, étant assigné à la protection de son colonel, demeurait au château pour le grand bonheur de Grand-mère. Ses deux petits étaient là près d’elle loin de toute cette agitation qui animait les rues de Paris.

« André ! Tu pourrais porter ce chocolat et ces petites brioches à Oscar ?
Elle n’a rien avalé de la journée la pauvre petite.
Elle semble exténuée.
_ Grand-mère quand cesseras-tu de la couver ainsi.
Oscar n’est plus une enfant, elle sait parfaitement se prendre en charge.
Mais pour te faire plaisir, je vais lui porter ce plateau. »

André se pencha pour saisir le plateau et au passage il déposa un tendre baiser sur la joue de la vieille femme.

« Petit chenapan !
Tu ne changeras jamais !
_ C’est bien pour ça que tu m’adores ! » Rétorqua André en riant.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

André frappa à la porte des appartements d’Oscar, devant l’absence de réponse il se glissa doucement à l’intérieur. Surpris de ne voir Oscar, il se dirigea vers la chambre pour vérifier si elle s’y trouvait. Il la vit là, étendue les yeux clos, elle lui apparu si frêle et tellement pâle. Ebloui par cette vision qui s’offrait à lui, il n’osa faire un mouvement. Cependant comme hypnotisé, il finit par s’approcher du lit, doucement il écarta une mèche de cheveux de la joue de la jeune femme. Les lèvres d’Oscar s’entrouvrirent, André ne put résister, il se pencha et déposa un baiser sur cette bouche si tendrement offerte.

« Quelle douceur…
Mon dieu, elle est si belle…
Comment ai-je pu vivre autant d’année auprès de toi sans jamais te voir.
Je t’ai haïs, alors que tout en toi appelait à ce que je t’aime.
Oh Oscar ! Pourras-tu un jour me pardonner. »

Une larme glissa le long de la joue du jeune homme atterrissant sur les lèvres d’Oscar.

« Que devrais-je te pardonner ? »

Surpris du réveil de la belle, André se redressa brusquement, mais devant le regard son regard empli d’amour, il s’assied près d’elle lui tournant le dos.

« J’ai passé tant d’année près de toi, jugeant à tort chacun de tes actes.
Je prends soudain conscience combien mon aveuglement a dû te faire souffrir.
Et aujourd’hui alors que j’ouvre enfin les yeux sur mes sentiments, je me rends compte que je n’ai rien à t’offrir.
Je ne suis pas noble…
_ Chut !! Ne dis rien. »

Tout en lui caressant le dos pour le consoler, Oscar s’était rapprochée pour lui murmurer au creux de l’oreille.

« Tu as toujours été ma force.
Même lorsque tu me tenais tête, je n’ai cessé de t’aimer.
_ Mais Oscar… »

André fit face à Oscar.

« Ce bal…
Si tu savais combien je t’en ai voulu d’avoir rejeté ma compagnie.
Ton apparition vêtue de cette robe m’avait subjugué.
C’était comme si un voile venait de se lever sur la plus belles des roses, mais elle ne m’était pas destinée.
_ André…
Cette robe…
Je ne l’ai portée que pour tenter de te séduire, je souhaitais de tout mon être que tu me retiennes, or tu m’as laissée partir sans rien faire.
_ Que de temps perdu !

André se pencha vers Oscar, le baiser ne fut qu’effleurement puis se fit plus profond. Sa main se glissa sous la chemise, André remonta le long de la colonne pour rapprocher davantage sa belle de lui. La douce chaleur de ce contact mis tout le corps d’Oscar en émoi, lui tirant un gémissement de plaisir qu’elle ne put réprimer. Encouragé, André s’enhardit, de sa main encore libre il entreprit le déboutonnage du chemisier qui dissimulait encore les trésors de sa belle. Il détacha ses lèvres de celles d’Oscar pour suivre le chemin que sa chemise ouvrait, un flot de baiser sillonna la peau satinée d’Oscar la faisant frissonner de plaisir. Les caresses d’André se firent de plus en plus précises arrachant de plus en plus de gémissements à Oscar, chaque parcelle de son corps appelait le contact de ces mains expertes. André entreprit d’explorer plus intimement ce corps brûlant de désir, il écarta le reste des vêtements qui faisaient encore barrages. André s’apprêtait à la faire sienne quand il sentit le corps d’Oscar se tendre sous le sien.

« Mon dieu Oscar, tu…
_ Oui… » Murmura-t-elle le regard voilé par la passion.

Emu André l’embrassa avec tendresse et ce fit le plus doux possible pour ne pas la faire souffrir. La douleur ressentit par Oscar fut brève laissant place à une volupté qu’elle n’avait jusque là jamais imaginée. Son corps adopta le rythme de celui de son amant, ensemble ils atteignirent le sommet de la jouissance. Epuisés les deux amants s’endormirent tendrement enlacés.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 16:00

En route vers le destin.

L’aurore ne pointait pas encore pourtant André s’éveilla, il sourit en voyant le corps frêle de sa bien-aimée blotti contre le sien comme si sa vie en dépendait.

« Ma tendre Oscar, toi si pure, j’aimerais tant que cet instant dure une éternité. »

Tel un petit chat Oscar commença à s’étirer.

« André…
Embrasse-moi encore. »

André s’exécuta, mais Oscar n’entendait pas en rester là.

« Crois-tu que cela soit raisonnable. » Répondit André taquin.

« Laisse la raison de côté et embrasse-moi.
_ HummmOs…car…
Je ne vais pas pouvoir résister.
_ Qui te demande de résister ! » Dit-elle avec un regard coquin.

André vaincu exhaussa le vœu de sa belle. Leur étreinte se fit à nouveau passionnée, mais plus brève. Avec les premiers rayons du soleil, le château commença à s’animer, des pas se dirigèrent vers les appartements d’Oscar.

« Zut ! La porte n’est pas verrouillée. » S’exclama Oscar le feu aux joues.

Mais les pas s’éloignèrent.

« Ce doit être Grand-mère, elle a tellement peur de perturber ton repos qu’elle a préféré te laissé dormir.
Oscar, ce matin nous devons retourner à la caserne…
_ Je sais André.
Mais je ne veux pas…
Je ne peux pas…
_ Tu le dois ma douce, c’est ton devoir.
_ André, je ne peux me résoudre à tirer sur le peuple.
_ Mon Oscar, personne ne te demande de le faire ma douce. »

André l’étreignit tendrement déposant un chaste baiser sur ses lèvres. Ce fut à contrecœur qu’il mit fin à ce moment d’intimité, mais il devait la soutenir dans son devoir, mieux que personne il avait comprit combien le peuple avait besoin du colonel qu’elle était.
Il sortit discrètement des appartements d’Oscar et se dirigea vers les écuries pour préparer leurs montures.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Arrivé aux écuries, André fut surpris d’y retrouver là le Général, ce dernier avait l’air soucieux.

« André !
Je me suis montré injuste avec vous il y a peu de temps, alors que je vous ai pourtant toujours considéré comme un fils.
_ Général… »

Le Général lui fit signe de ne pas l’interrompre, car c’était là l’exercice le plus difficile qu’il ait à accomplir.

« Un grondement menace le royaume, je crains que la tourmente qui en découle n’emporte celle à qui je tiens le plus.
Je sais qu’elle nourrit de fort sentiment pour vous, les partagez-vous je l’ignore.
Mais André, je vous en conjure veillez sur elle, je Te la donne André.
Promets-moi de la protéger.
_ Je vous le promets Général. » Répondit André ému.

Oscar qui se tenait à l’entrée des écuries entendit les propos de son père, un océan d’émotion la submergea, son père acceptait son amour pour André, il bénissait même une union avec celui qu’elle aimait. Discrètement elle s’éclipsa respectant la pudeur de son père, elle choisit de rédiger une lettre d’adieu.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Alors qu’Oscar et André chevauchaient vers leur destin, le Général découvrait la lettre d’adieu de sa fille.

*Père,
Le destin que jadis vous m’avez tracé me conduit aujourd’hui à honorer tous les principes de justice que vous m’avez inculqué. Le fils que vous avez connu est mort, mais votre fille vous aimera toujours.

Adieu Père.

Oscar*

Le général fut sous le choc des mots qu’il venait de lire, il écuma de rage non pas contre son enfant dont il savait qu’elle s’apprêtait à commettre une folie, mais contre lui. Lui seul était responsable d’un tel gâchis, il venait de la perdre à tout jamais, jamais il ne pourrait se pardonner. Il froissa le billet tout comme son cœur se froissait, il versait des larmes sur sa fille bien-aimée.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Arrivée à la caserne Oscar se rendit auprès de ses hommes et décida de leur avouer sa véritable nature ainsi que les sentiments qui l’unissaient à André, la nouvelle fut accueilli par une certaine surprise, seul Alain réagit.

« Et bien messieurs ! Pour une surprise, elle est de taille !
Notre colonel une femme !
Qui l’eu soupçonner !
Cependant, veuillez accepter nos sincères félicitations Colonel et André.
Et bien vous autres qu’attendez-vous pour féliciter nos tourtereaux ! »

Une ovation ne tarda pas d’accompagner les derniers mots d’Alain. Oscar rougit devant l’enthousiasme de ses hommes, elle se tourna vers André et ajouta.

« André, je suis ta femme, je te suivrais où tu voudras, désormais ma vie t’appartient.
_ Oscar !
_ Colonel ! André !
Restez mes amis.
Notre cause à grand besoin de vous.
Colonel n’abandonnez pas votre commandement. » Implora Alain, les autres faisant échos à cette supplique.

Oscar fixa André scrutant une réponse.

« Il a raison Oscar.
Tu dois continuer à nous commander. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Au matin du 12 juillet 1789, la compagnie du Colonel prit le départ, mais sa mission était devenue toute autre. Ces hommes partaient au secours du peuple de Paris.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 16:01

Adieu mon amour.

Le sort en était jeter le roi venait de donner l’ordre de retourner les armes contre son peuple, cette décision conforta Oscar dans le choix qu’elle avait fait. Le peuple méritait qu’on le sauve, ainsi elle intervint sur une place alors qu’un massacre était sur le point de se produire. Un enfant déjà venait de perdre la vie à cause un soldat effrayer par la foule. Cette même foule dépourvu d’arme pourtant s’apprêtait à charger, mais devant la puissance de feu des soldats, elle décida de replier ce fut alors qu’apparurent les gardes françaises avec à leur tête Oscar. Le passage ne fut pas simple, la foule envahie par une rage farouche ne donna pas sa confiance aussi facilement à ces hommes qui représentaient un bras armé de ce souverain qui venait de les trahir. Enfin parvenue sur la place, Oscar ordonna au commandant de la troupe massée là de se retirer sous peine de périr sous le feu de ses hommes. Cette victoire eut un goût amer pour Oscar, ce fut avec une immense tristesse qu’elle arracha de sa poitrine l’insigne qui faisait elle un colonel du roi, en le laissant choir au sol c’est une partie toute entière de sa vie qu’elle abandonnait derrière elle.
La foule qui s’était retiré quelques instant plus tôt, ne tarda pas à encercler les gardes françaises, Oscar leur apparu comme un ennemi malgré son intervention. Au regard de ces pauvres gents il était tout aussi coupable de leur malheur que l’était le roi lui-même. Devant cette menace croissante les gardes françaises firent bloque autour de leur colonel, mais forte heureusement toute rixe fut écartée par l’intervention salvatrice de Bernard Châtelet qui était présent au cœur de cette foule.
Le répit ne fut que de courte durée l’annonce de la venue de nouvelles troupes menaçait toute cette foule, n’écoutant désormais plus que son cœur Oscar enfourcha sa monture et ordonna à sa compagnie de se préparer à combattre.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Cette journée fut éprouvante, beaucoup d’hommes de valeur périrent. Seul une poignée d’hommes de la compagnie commander par Oscar réussit à échapper à la mort en trouvant refuge dans les égouts de la ville.
Oscar quelque peu désemparée préféra se tenir en retrait, la perte de ses hommes et les bouleversements qu’allaient connaître ce monde qu’elle avait toujours connu, furent plus qu’elle ne pouvait supporter.
Ce fut Alain qui s’était approché discrètement pour ne pas éveiller l’inquiétude des autres qui la tira de sa torpeur.

« Colonel !
Oscar !
_ Que voulez-vous Alain ?
_ C’est à propos d’André…
_ André !
Que se passe-t-il ?
_ Je crains qu’il n’ait quelques problème de vision.
Je pense même qu’il n’y voit presque plus.
_ COMMENT !
Mais c’est impossible !
Il me l’aurait fait savoir si tel était le cas.
_ Je ne pense pas Colonel.
Il vous aime Colonel.
Il vous aime plus que sa vie et rien au monde ne pourrait le forcer à se tenir éloigné de vous.
Il préférerait mourir plutôt que d’être séparé de vous, or c’est ce qui risque de se produire si vous ne l’éloignez pas de la bataille. »

Oscar fut comme foudroyée par les mots que venait de prononcer Alain, André, son André sombrait dans l’obscurité sans rien lui dire.

« Colonel !
Il serait sage de le conduire à l’abri. »

Oscar acquiesça silencieusement.

« Si nous le menions auprès de Bernard Châtelet aux barricades.
_ Vous avez raison Alain.
Je vous remercie de tout cœur de l’aide que vous nous apportez à André et à moi. »

Alain ébaucha un mince sourire, son cœur se serra devant cette jeune femme si courageuse dont la vie était bien compliquée.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Alors que les premiers rayons commençaient à éclairer les rives de la Seine, Oscar et ses hommes se préparaient à rejoindre les barricades. En tête du reste de la compagnie, Oscar aperçu immédiatement un soldat, elle fit feu au moment ou celui-ci s’apprêtait à tirer. Touché le soldat s’écroula mort non sans avoir réussi à tirer. Alors qu’elle cru tout danger écarté, son cœur s’arrêta de battre en entendant le cri d’Alain.
André venait d’être touché par cette balle perdue, une douleur indescriptible déchira tout son être, elle se précipita vers son amour le visage inondé de larmes.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

La rage au ventre et poussée par le désespoir de voir disparaître celui qu’elle chérissait, Oscar mena ses hommes à travers les troupes massées pour les arrêter. Son bras armé frappa ces hommes comme on fauche de l’herbe pour se frayer un chemin, sa détermination leur permit de rejoindre rapidement les barricades. La blessure d’André, ce garde française qui avait choisit le camp du peuple, émue tout ceux qui étaient là. Deux hommes de médecine se précipitèrent en vint au chevet d’André qui agonisait, mais que pouvaient bien faire un docteur en pharmacie et un arracheur de dents face à une telle blessure.
Impuissante, Oscar assista à la lente agonie, déversant des torrents de larmes sur son amour dont la flamme s’éteignait doucement. Les mots d’amour si longtemps retenus accompagnèrent André dans son dernier sommeil. Lorsque que le dernier souffle de vie franchit les lèvres d’André, Oscar cru perdre la raison. Son cri déchira la nuit, aucun de ceux qui l’entourait ne put réprimer ses larmes, un frisson de douleur s’empara du cœur de chacun d’eux.
Le corps sans vie d’André fut transporté dans une petite chapelle devant laquelle Oscar demeura effondrée, ne pouvant se résoudre à quitter celui qu’elle avait tant aimé.
L’immense chagrin d’Oscar ébranla le grand gaillard qu’était Alain, il tenta cependant de la ramener à la raison, mais rien ne pouvait apaiser ce cœur broyer. Alain ne connaissait que trop cette insoutenable douleur de perdre un être cher. Il finit par la laisser seule après l’avoir enveloppée dans son pardessus comme pour lui offrir la protection de ses bras. Il aurait voulu être capable de chasser le chagrin de ce cœur noble, mais le seul qui eut été capable de le faire n’était plus, les larmes aux yeux et le cœur lourd Alain se retira.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

De nouveau seule devant la chapelle, les sanglots d’Oscar redoublèrent, une quinte de toux secoua tout son corps la faisant vaciller sur les marches. Elle se remit avec difficulté debout et fit quelques pas, près de là elle aperçu son cheval qui semblait l’attendre comme s’il avait perçu la détresse de sa maîtresse. La présence de l’équidé fut comme un signe envoyé par André, elle enfourcha sa fière monture et s’élança au galop dans les rues de la ville. Cette course folle la menait à chaque pas auprès de ses souvenirs heureux, elle revoyait le sourire d’André, ressentait sa présence auprès d’elle, elle sentait l’étreinte de ses bras puissant autour de son cœur.
Oscar fut brutalement ramenée à la réalité, son cheval, son dernier lien avec son amour venait d’être abattu. Elle se releva le visage grave pour faire face à ces hommes qui furent impressionnés par l’expression de ce visage inondé de larmes. Telle une danse macabre, un bref combat débuta, Oscar ne fit qu’esquiver les coups comme si elle attendait d’eux qu’ils lui ouvrent la porte pour rejoindre son amour perdu. Mais il n’en fut rien, elle finit par lancer une attaque avant de prendre la fuite dans la nuit. Elle erra encore une partie de la nuit et finit par s’effondrer de fatigue dans une petite ruelle.
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 16:02

Mon amie.

La nuit commençait à envelopper les vastes appartements de Versailles, une silhouette longiligne se glissait discrètement dans les couloirs en directions des appartements de la Reine. La porte s’entrouvrit juste assez pour permettre le passage de visiteur.

« Colonel Girodel !
Vous avez dû certainement avoir écho des événements de la journée.
_ Oui Majesté.
Nul n’a pu échappé à cette rumeur qui s’est répandu. » Répondit-il tristement.

« Le général de Jarjayes lui-même est consigné sous bonne garde dans son château, le roi craint que lui aussi ne prenne le parti du peuple comme Oscar.
_ Oscar…
Je tremble pour elle colonel, le roi mon époux vient d’ordonner qu’on la pourchasse, il souhaite faire un exemple pour que toute la noblesse ne soit pas tentée de rejoindre cette rébellion.
Mais…
Je ne puis me résoudre à voir périr celle pour qui j’ai nourri tant pendant près de vingt ans. »

Devant le regard intrigué de Girodel, Marie-Antoinette poursuivit.

« Oui Girodel !
le fait d’avoir découvert sa véritable nature n’a rien enlevé au sentiment que j’éprouve pour elle.
C’est pourquoi je vous fais venir ici à cette heure tardive dans le plus grand secret.
Je connais quels sont vos sentiments pour Oscar, tout comme chacun je sais que vous avez demandé sa main.
Je suis sure que vos sentiments n’ont pas changé et je souhaite que votre cœur saura comprendre ma démarche.
_ Majesté…
Mes sentiments pour Oscar ne peuvent et ne changeront jamais.
_ Parfait. » Soupira la Reine.

« Alors vous ne jugerez pas mon désir de voir Oscar être soustraite à la justice du Roi.
_ Comment !
_ Girodel…
Je voudrais que…
Je veux que vous la retrouviez et que vous la convainquiez de quitter le pays pour son salut.
_ Majesté !
ce serait contraire au grade que j’occupe, mais surtout un crime de haute trahison envers la couronne.
_ Girodel !
Cessez !
Je suis sure que vous songiez à agir de même sans que je vous le demande. »

Rouge de confusion Girodel finit par acquiescer. Un sourire de soulagement naquit sur les lèvres de la Reine.

« Il n’y a donc pas une minute à perdre !
partez dès ce soir à sa recherche car tout ce qui compte comme troupe dans Paris est à la recherche de celle que nous aimons.
_ J’y vais de ce pas Majesté. »

Girodel s’incline pour une dernière révérence à sa souveraine avant de se retirer.

« Girodel !
Si vous la retrouvez…
Dites-lui…
Dites-lui combien je l’aime et que je souhaite la savoir heureuse en sécurité.
_ Je le ferai Majesté. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

« TOUS À LA BASTILLE !!! »

Le grondement de la foule tira Oscar de son sommeil, incrédule elle fixa le déferlement de cette foule quand une voix familière s’adressa à elle. Cette silhouette, cette voix, elle crut un instant avoir retrouvé André, mais l’image de celui-ci s’estompa laissant place aux traits d’Alain. Ce n’était qu’Alain qui se tenait là à lui ordonner de se ressaisir. Ses hommes avaient besoin d’elle, le peuple avait besoin d’elle, elle se rendit à l’évidence qu’il avait raison. Elle versa encore quelques larmes sur son amour perdu dans les bras sécurisant d’Alain avant de reprendre son masque imperturbable de colonel. Alain fut satisfait de retrouver ce colonel qu’il avait toujours connu, mais une pointe d’inquiétude lui tiraillait le cœur, il se demandait ce qui pouvait bien traverser l’esprit d’Oscar à cet instant précis.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Devant la Bastille les canons réquisitionnés par le peuple demeuraient désespérément muets, nul ne savait comment les faire marcher. L’arrivée inopinée d’Oscar et de ces hommes allait changer la donne, d’un mouvement gracieux Oscar sauta par-dessus l’un des canons pour en prendre le commandement. Son épée dressée comme le prolongement de son bras, elle ordonna une première salve qui fit mouche. Les cheveux soulevés par le souffle, tel un ange de la mort, Oscar commença à faire trembler l’édifice et le commandant qui le tenait. Ce dernier comprenant que ce colonel était la tête pensante de ces canons ordonna qu’on l’abatte. Ce fut un tir nourrit qui prit pour cible cette frêle silhouette, Oscar distraite par le vol d’une colombe au-dessus d’elle ne vit pas venir les balles qui lui étaient destinées. La violence de l’impacte et la douleur firent ployer son corps avant de choir au sol inerte.
Alain fut le premier à la rejoindre, son cœur sembla s’arrêter en voyant son colonel à terre. Les hommes de la compagnie, Bernard et Rosalie ne tardèrent pas à le rejoindre, chacun retenant son souffle dans l’espoir de percevoir un signe de vie de la belle colonel.
Oscar finit par répondre aux appels d’Alain, celui-ci un instant soulagé ordonna qu’on la transporte dans un endroit plus à l’abri.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Dans une ruelle, Oscar implora qu’on la laisse reprendre son souffle. Elle fut délicatement déposée au sol sur un lit de fortune, le médecin qui s’était occupé d’André en profita pour examiner l’étendue des blessures. Le diagnostique fut sans appel, elle ne survivrait pas. Comme pour contredire le destin, Oscar ouvrit les yeux. Le regard plongé dans le lointain, elle s’adressa à Alain dont elle sentait la présence.

« Je n’entends plus nos canons ?
Alain, il faut tirer !
_ Oui, mon Colonel ! »

les larmes aux yeux, Alain salua une dernière fois son Colonel avant de rejoindre son poste. Faisant honneur à celle qui les avaient dirigés pendant une si brève période, les hommes de la compagnie reprirent un feu nourrit jusqu’à faire céder totalement les murs du fort.
Au moment où la Bastille tomba, Oscar ferma les yeux pour toujours. Son corps fut transporté dans la petite chapelle qui abritait déjà le corps d’André, les deux amants s’étaient enfin rejoints dans l’éternité.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

non loin de la dans les rues de Paris un homme errait, sa mise déchiré et sa coiffure défaite ne réussissaient pas à masquer son noble lignage, il courait comme un fou à la recherche de celle qu’il aimait. Le bruit des canons et les informations qu’il avait eu, lui dirent qu’elle devait être là fidèle à ses convictions.

« Oscar !
Combien de fois me ferez-vous mourir d’angoisse à jouer ainsi avec votre vie. »

Il arriva enfin devant le lieu de la bataille, tout n’était que désolation, des corps jonchait le sol, mais la foule exultait. Discrètement, il tendit l’oreille pour savoir où se trouvait Oscar. Le choc vint brutalement de deux hommes qui parlaient de la mort du brave colonel qui dirigeait les grades françaises. Non, ce n’était pas possible, il ne pouvait être arrivé trop tard, elle ne pouvait être partie ainsi. Le visage ravagé par la douleur, il s’adressa à l’un des hommes pour savoir où le colonel avait été transporté.

« Et ben mon gars !
Faut pas être si triste.
Le colonel était de vos amis ?
Et ben c’était là un brave soldat.
_ Où sont corps repose-t-il ?
_ Ben je crois qu’ils l’ont emmené à la petite chapelle près des premières barricades.
Ils l’ont mis avec un de ses hommes il parait.
_ Je vous remercie monsieur.
_ Bah y a pas quoi !
C’est un honneur d’avoir vu un noble défendre notre cause mon gars.
Le bougre c’est qu’il avait des tripes celui-là !»

Girodel s’éloigna le pas lourd du poids du chagrin de la savoir morte, son devoir à présent était de lui rendre un dernier hommage en la ramenant auprès de sa famille. Comment avait-on pu la mettre avec l’un de ses hommes, soudain Girodel réalisa que cet autre homme décédé ne pouvait être qu’André.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Versailles était animé d’une frénésie inhabituelle le bruit courait que la Bastille venait de tomber aux mains du peuple, mais que le colonel qui menait l’attaque avait succombé. A l’annonce de cette nouvelle Marie-Antoinette se sentit défaillir, ce colonel ne pouvait être autre que son amie, Girodel avait échoué il ne l’avait pas retrouvée à temps. Terrassée par la nouvelle, elle courut trouver refuge dans la chapelle, tous crurent que son malaise était dû à la perte d’un place forte du royaume, or son chagrin était bien plus grand.
Devant l’Autel de la chapelle, elle déversa un torrent de larmes implorant le pardon de son amie.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Rosalie qui n’avait pu se résoudre à laisser ses amis seuls dans cette chapelle, finit par accepter leur mort et décida de les laisser reposer en paix. Au moment où elle sortait de la chapelle, une voix l’interpella. Elle ne reconnu pas tout de suite Girodel, sa mise défaite et les traits tirés par la douleur le rendaient méconnaissable.

« Où est-elle Rosalie ?
_ Gi…
Monsieur de Girodel !
_ Dites-moi qu’elle n’a rien !
Je vous en conjure dites-le moi. »

Devant le désarroi de Girodel, Rosalie fondit en larmes, indiquant de la main la chapelle.

« Ils sont là Monsieur.
Ils sont là. »

Rosalie sur ces mots s’enfuit sa détresse étant trop grande pour accompagner Girodel à l’intérieur. Girodel fit irruption dans la chapelle, il avait besoin de se convaincre que ce n’était pas elle qui reposait là.
Depuis l’entrée de la chapelle, il distingua deux corps étendus près de l’Autel, il s’approchant lentement de ces corps priant que ce ne soit elle, mais une fois devant eux il s’effondra.
Elle était là près d’elle se tenait son compagnon de toujours. Il masqua son visage de ses mains pour étouffer ses sanglots. Quand soudain….
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Candy Neige André
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MessageSujet: Re: Quand le voile se lève sur la plus belle des roses   Quand le voile se lève sur la plus belle des roses EmptyMar 4 Oct - 16:03

L’espoir renaît.

Girodel accablé par le chagrin ne perçu pas tout de suite le léger mouvement qui venait d’être tout près de lui, cependant un léger murmure le fit sursauter et se redresser. Il n’en cru pas ces yeux. Il en était certains les corps n’étaient pas ainsi quand il était entré, il s’approcha plus près pour mieux voir la lumière des cierges a pu le tromper. Il était évident que non, il y avait quelque chose de différents, mais il ne savait pas quoi.

« La folie me gagne mes amis. »Murmura-t-il entre deux sanglots.

« Je suis arrivé bien trop tard !
Oscar pourquoi n’avez-vous point accepté de devenir mon épouse.
Vous ne seriez pas là étendu dans une nuit éternelle.
Je comprends aujourd’hui ce qu’il y a longtemps je me suis refusé à voir.
Les battements de votre cœur allaient au rythme de celui d’André ma douce amie.
Que n’ai-je été stupide pour ne pas le voir. »

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Au même moment au château de Jarjayes un messager du Roi porteur d’une bien sinistre nouvelle se présenta. Le général retenu dans sa propre demeure écumait de rage, il n’avait de cesse de tourner comme un lion en cage. Il avait cependant réussi à pardonner à son enfant cette trahison envers la couronne et tremblait pour elle.
Un léger bruit à sa porte lui fit comprendre qu’il y avait quelqu’un avant que l’on ne frappe, il ouvrit la porte à la volée.

« Que se passe-t-il encore ?
Craignez-vous que je m’échappe par la fenêtre de mon bureau ! » Rugit-il.

S’apercevant trop tard qu’il s’agissait de grand-mère, il devint rouge de confusion et se fondit en excuse devant la pauvre femme épouvantée par autant colère.

« Grand-mère, je suis navré d’un tel accueil.
Que vouliez-vous me dire ? »

Encore tremblante Grand-mère parvint tout de même à articuler ces quelques mots.

« Un messager du Roi demande à vous voir pour une affaire de haute importance.
_ Faites le venir Grand-mère.
_ Bien Général. »

Le messager entra dans le bureau, Grand-mère inquiète n’osait pas s’éloigner, d’ailleurs le Général s’en aperçu immédiatement.

« N’ayez aucune craintes Grand-mère » Dit-il à la vieille femme autant pour la rassurer que pour se rassurer lui.

La mine sombre du messager ne laissait rien présager de bon. Le messager ouvrit le pli pour en faire la lecture.

« Sa Majesté le Roi est au regret de vous faire savoir que le Colonel Oscar François de Jarjayes est décédé au cours de la bataille contre le fort de la Bastille contre le quel il avait pris part. »

L’annonce du décès d’Oscar fit l’effet un coup de point au Général qui s’effondra blême sur son fauteuil, il fixa le messager qui continuait sa lecture sans plus entendre aucun des mots qu’il prononçait. Derrière la porte du bureau un cri de douleur suivit d’un bruit sourd se fit entendre, les domestiques alerté arrivèrent en courant et trouvèrent Grand-mère étendu sans connaissance. La porte du bureau s’ouvrit sur le messager qui prenait congé, cette porte resta ouverte suffisamment longtemps pour qu’ils aperçoivent le Général prostré dans son fauteuil. Grand-mère fut transportée dans sa chambre pour se remettre du choc qu’elle venait de subir et dont tous encore ignoraient l’origine.
Un bruit de verre brisé se fit entendre, le Général brisa tout ce qui se trouva à porter de main dans son bureau. Le regard empli de folie, il se rua hors de son bureau ses pas le menèrent juste devant la porte des appartements d’Oscar. Là il s’effondra, à genou devant la porte le front collé contre celle-ci, il versa toutes les larmes que sont corps pouvaient contenir.
Ils en étaient surs à présent un événement grave venait de toucher le château, les domestiques devinèrent aisément au comportement du Général que la jeune Colonel de Jarjayes n’était plus, car seul la douleur d’un père peut faire agir ainsi un homme.
Le Général, un homme d’une force de caractère peu commune n’était plus qu’un père brisé pleurant son enfant chérie.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Après plusieurs heures passées auprès des corps Girodel se décida enfin de partir en quête d’un moyen de transport pour ramener Oscar et André au domaine de Jarjayes. Il parvint à dénicher un bien malingre attelage composé d’une vieille mule squelettique et d’une charrette à foin ayant des roues qui tenaient sans doute par la grâce de dieu. Lorsqu’il fut de retour à la chapelle, il sépara les deux amants qui se tenaient par la main, puis se saisit d’Oscar. Quand il souleva le corps de la belle, il eut le sentiment de sentir son souffle, il se dit simplement que c’était son esprit qui lui jouait encore un tour. Cependant quand il la déposa dans la charrette.

« An…dré… »

Non, il ne rêvait pas, elle venait bel et bien de dire quelque chose. Le cœur soudain empli d’une joie nouvelle, il grimpa auprès d’elle.

« OSCAR !
Vous m’entendez ?
_ …dré »

ce fut la seule chose qu’elle répéta.

« Je vais le chercher mon Oscar. »

Cette fois ce fut d’un pas léger qu’il pénétra dans la chapelle, il n’avait pas eu d’hallucinations quelques heures auparavant quand il avait cru percevoir des mouvements venant des corps. André, lui aussi peut-être était encore en vie. La main tremblante, il toucha la main d’André, elle n’était pas froide comme aurait du être celle d’un mort, un peu de chaleur émanait de ce corps. L’espace d’un instant, Girodel songea le laisser là et partir avec Oscar, mais il se ravisa jamais il ne supporterait de ce regarder en face s’il agissait de la sorte. Il saisit alors le corps inanimé d’André et le transporta jusqu’à la charrette, la tache ne fut pas aisée contrairement à Oscar, André était un gaillard faisant sont poids et Girodel était loin de posséder une force herculéenne.
Une fois les deux amants chargés, Girodel prit la direction d’Arras certains d’obtenir de l’aide des gents de Jarjayes pour soustraire Oscar à la justice du Roi, mais avant de quitter définitivement Paris Girodel passa prendre le docteur Lassone jugeant judicieux d’avoir un bon médecin pour soigner les deux blessés. Le curieux équipage fin près, ils se lancèrent sur les routes faisant en sorte d’éviter les axes contrôlés par les armées du Roi.
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